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La CSST obligée à payer son cannabis

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4 août 2010
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Par Michel Harnois

Alors que le ministère fédéral de la Santé reconnaît l'usage du cannabis à des fins thérapeutiques, Robert Rousse, un accidenté du travail de St-Gabriel-de-Brandon, réussit, après une longue lutte juridique, à faire reconnaître son traitement par la Commission de la santé et sécurité au travail (CSST).

Robert Rousse s'est blessé au dos une première fois en 1970. Malgré la douleur qui l'accablait, il adorait son travail. Il a donc continué à travailler pendant plus de 10 ans avec une douleur insupportable au dos. «Il y a des matins où Robert était vert tellement il souffrait», de dire son épouse.

Il s'est blessé une seconde fois, il y a 15 ans, aux hanches et à la colonne vertébrale, et a été déclaré invalide par ses médecins.

La grande entreprise de Joliette qui l'employait a, à de maintes reprises, contesté le verdict de ses médecins pour finalement lui proposer un arrangement où il lui est défendu de mentionner son nom et de parler des arrangements pris à l'époque.

Pour calmer sa douleur, M. Rousse devait prendre, chaque jour, un cocktail de médicaments le rendant presqu'à l'état végétatif. «Les doses étaient fortes et je me sentais toujours comme un zombie», dit-il.

«Je me suis inscrit au programme fédéral et ai été déclaré apte à recevoir du cannabis contrôlé par le gouvernement pour calmer mon mal», indique-t-il. Le programme est un succès pour Robert Rousse, une seule ombre au tableau, la CSST ne reconnaissait pas ce traitement. Le cannabis n'est pas considéré comme un médicament admissible, malgré la reconnaissance du gouvernement fédéral.

«Alors que les pilules ne me soulageaient qu'à 10 %, les quelques joints de cannabis diminuaient ma douleur de 40 %», dit-il.

«Je ne suis pas un fumeux de pot.» - Robert Rousse

Robert Rousse insiste : «Je ne suis pas un fumeux de pot, mais une personne souffrante qui a besoin de cette médication pour être capable de fonctionner dans ma vie de tous les jours.»

En juin dernier, la CSST a été condamnée à rembourser les trois grammes et demi de cannabis que Robert Rousse prend chaque jour, une valeur mensuelle de plus de 500 $. La CSST a déjà cinq autres dossiers similaires où elle doit payer le cannabis à des accidentés du travail. L'organisme nous a indiqué vouloir se conformer à la décision de la cour. La CSST ne contestera pas le jugement et n'a émis aucun autre commentaire sur ce dossier.

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