La SQ sauve le vieux sage
Par Michel Harnois
Lors d'une opération sans pareille, une vingtaine d'agents de la Sûreté du Québec se sont rendus, la semaine dernière, au Camp Papillon pour sauver in extremis le vieux sage qui avait été enlevé par une horde de «conquistadors et d'indiens».
Nos lecteurs auront compris qu'il s'agit d'une mise en scène pour apporter de la magie aux enfants handicapés. Depuis maintenant 25 ans, deux fois par été, les agents de la Sûreté du Québec jouent le jeu d'un scénario organisé par le Camp Papillon.
Le journal présent sur place a vu des enfants sauter dans les bras des agents à leur arrivée.
La SQ n'avait rien laissé au hasard, apportant avec elle des véhicules, des motos, un quatre roues et même le bateau d'intervention marine de la Sûreté. Les enfants ont pu faire un tour de bateau à la recherche du vieux sage autour du lac. «On a même des officiers du quartier général qui se font un plaisir de participer à cet événement, c'est une journée extraordinaire pour les enfants et pour la Sûreté du Québec», nous a confié le porte-parole de la SQ, Benoît Richard.
Un camp de vacances unique au Québec
Le Camp Papillon de St-Alphonse-Rodriguez est géré par la Société des Enfants Handicapés du Québec. Il permet aux intervenants et aux familles d'envoyer leurs enfants handicapés en colonie de vacances pendant une ou deux semaines. Le camp peut recevoir jusqu'à 175 enfants qui souffrent d'un léger handicap jusqu'à des handicaps très sévères.
Depuis 1938, ce camp réussit à s'occuper des enfants grâce aux dons d'entreprises et aux campagnes de financement organisées par la Société.
Des moniteurs dédiés
«Nos moniteurs commencent à 7 h le matin et sont avec les enfants jusqu'à 21 h le soir», nous dit Sylvianne Renaud, directrice du camp. Une nuit sur trois, chaque moniteur fait une veille de nuit et ils ont droit à une pause de cinq heures consécutives chaque jour.
«J'en embauche 160 à chaque été et je n'ai jamais de difficulté à trouver du personnel. Ils font ce travail par amour et pour l'expérience», ajoute la directrice.
Le Camp Papillon existe depuis 1938 et est le seul camp au Québec à offrir des vacances estivales pour les enfants handicapés. Il compte plus de 80 bâtiments.
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