Et «sévère»
Travailleurs temporaires: Québec juge qu'Ottawa a agi de «manière très maladroite»

Par La Presse Canadienne
Après avoir martelé que le fédéral devait réduire le nombre d'immigrants temporaires au Québec, le ministre Jean-François Roberge juge maintenant qu’Ottawa a été trop «sévère» et qu’il a agi de «manière très maladroite» sur le programme de travailleurs étrangers temporaires, surtout en région.
«C'est notre économie régionale qui paye le prix en ce moment», a affirmé le ministre en point de presse jeudi à l’Assemblée nationale.
La pression monte sur Québec alors que des commerces dans les régions craignent de devoir fermer en raison de la pénurie de main-d'œuvre.
«On demande à Ottawa de préserver les travailleurs étrangers temporaires qui sont sur le territoire québécois à l'extérieur de Montréal et de Laval. La clause grand-père est extrêmement importante», a soutenu le ministre Roberge.
«On a demandé à Ottawa de répartir les demandeurs d'asile, de revoir l’émission de visas, d'être beaucoup plus sévère parce qu'il y a beaucoup de gens qui arrivent ici sous de faux prétextes», a-t-il ajouté.
Selon Statistique Canada, il y a environ 562 000 immigrants temporaires sur le territoire québécois.
Les consultations sur la planification de l’immigration pour les années 2026 à 2029 ont commencé mercredi soir.
Jean-François Roberge a déjà télégraphié sa volonté de réduire les seuils d’immigration permanents. Il a proposé trois scénarios pour les quatre prochaines années: 25 000, 35 000 ou 45 000 immigrants permanents par année.
Québec prévoit accueillir environ 64 000 immigrants permanents en 2025. En 2024, ce nombre se situait à près de 60 000.
Thomas Laberge, La Presse Canadienne