Cinq ans depuis son décès
Une vigile en mémoire de la femme atikamekw Joyce Echaquan à Joliette
Dimanche dernier, le Centre d’amitié autochtone de Lanaudière (CAAL) a tenu une vigile commémorative, en mémoire de Joyce Echequan, femme atikamekw de Manawan, qui était décédée en 2020, dans des circonstances troublantes, à l'hôpital de Joliette.
C'est devant les locaux du centre que les gens se sont assemblés pour honorer la mémoire de Mme Echequan qui avait subi quelques heures avant sa mort des insultes racistes et de l'ignorance de la part d'infirmières.
Toutefois, cette vigile a été empreinte de respect et de solidarité. Le but était de se rappeler d'elle et de témoigner du soutien à sa famille ainsi qu'à la communauté de Manawan, en offrant un espace de recueillement ouvert à tous. Elle s’est voulue un hommage à sa vie et à sa mémoire, un moment où la dignité et la solidarité se sont exprimées dans un esprit de rapprochement et de réconciliation.
Se recueillir ensemble à la mémoire de Joyce Echaquan
Des familles, des alliés, des partenaires et des citoyens se sont retrouvés à la lumière des bougies. Des paroles sincères et des gestes symboliques ont eu lieu pour s'assurer d'honorer sa mémoire et le message qu'elle a laissé en héritage. Que malgré la douleur, l'histoire de Mme Echaquan continue d’ouvrir des chemins d’espoir, d’unir les cœurs et d’inspirer un rapprochement entre tous les peuples.
La présence de Pako
L’artiste Pako, originaire de la communauté atikamekw de Manawan, était également présent. Il a interprété une chanson porteuse d’un puissant message d’espoir : Pisiko.
« Je vous partage aujourd’hui, en l’honneur de Joyce, une chanson qui parle de résilience, de travailler ensemble, de créer et de comprendre tout ce que nous pouvons entreprendre. Pisiko signifie se lever, se lever ensemble, faire la route ensemble, marcher sur le sentier ensemble et s’ouvrir le cœur. », a-t'il prononcé.
Centre d’amitié autochtone de Lanaudière
À travers cette vigile, le Centre d’amitié autochtone de Lanaudière réaffirme son engagement à cultiver des espaces de respect et de dignité, où chaque vie autochtone est reconnue et honorée.
L'organisme indique que l’événement a permis de rappeler que la mémoire de Joyce Echaquan dépasse les frontières : « elle est une invitation collective à renforcer les liens qui nous unissent et à marcher ensemble vers un avenir empreint d’humanité».