Commission d'enquête Gallant
SAAQclic: l'intégrité sur la sélection du consortium défendue

Par La Presse Canadienne
Un ancien employé de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) a défendu mardi l'intégrité du processus d'appel d'offres pour le développement de la plateforme SAAQclic. Il a assuré que personne n'a subi de pression indue pour sélectionner les fournisseurs.
Jean-Marc Perrotte a témoigné à la commission Gallant, qui enquête sur les ratés du virage numérique de la société d'État. Il a notamment fait partie du comité de sélection ayant recommandé de conclure le contrat avec le consortium formé des firmes SAP et LGS en 2017.
«Moi au niveau du comité de sélection, jamais j’ai eu de l’interférence, que ce soit à l’interne de la société ou à l’externe, a-t-il déclaré. Et à ma connaissance — vous pourriez leur poser la question — (pour) les autres membres, je n'ai pas eu non plus ouï-dire que quelqu'un avait fait quelque pression que ce soit sur nous sept pour choisir l’alliance qu’on a choisie.»
L'homme a travaillé sur le projet informatique de la SAAQ, connu sous le nom de CASA, après son implication au sein du processus d'appel d'offres. Il a quitté la société pour la retraite en juillet 2018.
La semaine dernière, la commission a révélé des documents faisant état d'«une apparence de favoritisme» et «une «perception de favoritisme à l'égard d'une alliance» chez certains membres de comités aviseurs.
Ces derniers avaient pour objectif de conseiller le comité de sélection sur des aspects précis des soumissions reçues. Parmi les membres de ces comités, se retrouvaient des consultants externes embauchés pour préparer le processus d'appel d'offres.
Un cadre de la SAAQ, Nicolas Vincent, qui a supervisé les comités aviseurs, avait témoigné à ce sujet la semaine dernière. Il disait qu'«une perception» se dégageait «que ceux qui avaient préparé l'appel d'offres avaient un favoritisme pour aller vers une solution SAP», le fournisseur du logiciel.
M. Perrotte a fait aussi partie d'un de ces comités aviseurs. Il s'est souvenu de la présence de ressources externes prenant davantage de place et qui évaluaient des soumissions avec des notes plus faibles que les autres membres du comité lors d'une réunion.
Après avoir fait part de cette situation à l'équipe de gestion contractuelle de la SAAQ, M. Perrotte dit n'avoir jamais revu ces personnes de l'externe aux rencontres suivantes.
Frédéric Lacroix-Couture, La Presse Canadienne
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