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Commission d'enquête Gallant

SAAQclic: le contrat soulevait des préoccupations avant même sa signature

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27 mai 2025
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Par La Presse Canadienne

Les firmes responsables du développement de la plateforme SAAQclic avaient réduit de 730 000 le nombre d'heures nécessaires à la réalisation du projet dans leur soumission finale par rapport à la proposition initiale. Trois ans plus tard, le consortium réclamait avoir besoin de plus d'un million d'heures supplémentaires pour compléter la livraison.

C'est ce qui a été révélé mardi à la commission Gallant, qui enquête sur les ratés du virage numérique de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ).

Un document déposé à la commission montre que le comité de sélection pour l'appel d'offres suggérait de revoir ou clarifier certains points au contrat, quelques semaines avant sa signature avec l'alliance LGS-IBM-SAP en mars 2017.

La réduction du nombre d'heures pour l'intégration technologique entre la proposition initiale et modifiée de l'alliance était parmi les préoccupations. En 2020, celle-ci calculera que le projet nécessitera finalement 2 millions d'heures plutôt que 877 000.

«Quelque part en 2020, on était en train de discuter pour en remettre tout près d'un million de plus», a rappelé l'ancien directeur du département des auditeurs internes de la SAAQ, Daniel Pelletier, qui poursuivait son témoignage à la commission, mardi.

La note du comité de sélection adressée au responsable des règles contractuelles de la SAAQ n'avait pas été transmise à l'équipe de vérification interne à l'époque, a mentionné M. Pelletier. Ce n'est que récemment qu'il a pu en prendre connaissance.

L'équipe de vérification interne avait surveillé le processus d'appel d'offres, mais sans avoir accès aux modifications soulevées dans la note.

M. Pelletier s'est tout de même souvenu d'une réaction de surprise de certains membres du comité de sélection quand ils ont découvert le contenu de la deuxième soumission.

Le taux horaire «très élevé» des consultants «pour la réserve de travaux complémentaires» constituait aussi un point à vérifier par rapport à la proposition initiale. Il passait de 89 $ à 256 $. «Pour les mêmes travaux, le compétiteur proposait un taux horaire de 151 $», évoquait le comité de sélection.

Celui-ci soulevait également que l'implantation des services pour la livraison des permis et immatriculation sur la plateforme se ferait «sans simulation».

«Ça sous-entendait qu'il n'y avait pas de simulations préalables, pas de tests. On comprend aujourd'hui que ça aurait été sûrement utile», a souligné M. Pelletier au commissaire Denis Gallant.

Rappelons que le déploiement raté de SAAQclic a provoqué en février 2023 des files monstres devant les succursales. Le projet de modernisation technologique de la SAAQ pourrait coûter minimalement plus de 1,1 milliard $ d'ici 2027, soit 500 millions $ de plus que prévu, selon le vérificateur général.

Frédéric Lacroix-Couture, La Presse Canadienne

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