Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Tarifs douaniers

Des élus québécois ont décidé de tourner le dos à certains produits américains

durée 18h00
5 février 2025
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Pour protester contre les menaces tarifaires de Donald Trump, des élus québécois tournent le dos à certains produits américains.

C'est le cas, entre autres, du député libéral dans Pontiac, André Fortin, qui a mis fin à son abonnement Disney+ «au grand dam de (ses) enfants», a-t-il dit.

«La semaine dernière, vous m'avez posé la question, à savoir: "Est-ce que vous allez consommer du vin américain?" La réponse, c'était non puis c'est encore non», a-t-il ajouté.

Le député caquiste dans Masson, Mathieu Lemay, a quant à lui annulé son abonnement Netflix, tout comme l'a fait le député péquiste de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé.

«C'est bien humble, c'est à mon échelle à moi, mais ça a été annulé, a affirmé M. Bérubé en point de presse. Puis, je vais être davantage attentif à l'origine des produits, notamment les fruits et les légumes.»

La ministre de l'Habitation et députée de Bertrand, France-Élaine Duranceau, a justement troqué les framboises des États-Unis pour les bleuets du Mexique. «Ils m'ont coûté plus cher, ceci dit», a-t-elle glissé.

«Évidemment, l'enjeu du prix va, tout le temps, être fondamental, c'est sûr, a reconnu M. Bérubé. Il y a des gens qui ne pourront pas changer de produits pour des raisons financières

«Imaginez des gens beaucoup plus pauvres. (...) Ils se disent: "j'aimerais encourager (les produits locaux), mais je n'ai pas l'argent". Il faut être sensible à ça aussi», ajoute-t-il.

Selon le sondage Léger publié mercredi dans les médias de Québecor, 76 % des Québécois achèteraient moins de produits provenant des États-Unis, et 74 % seraient moins enclins à visiter leurs voisins du Sud.

En outre, 71 % des répondants ne voient plus les États-Unis comme un «pays ami» depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, suggère le coup de sonde.

Mercredi, le ministre des Relations avec les Premières Nations et les Inuit, et député de Vachon, Ian Lafrenière, a confié qu'il avait eu «de belles discussions en famille» dans les derniers jours.

«J'ai commencé par X. Vous avez vu, j'ai mis sur pause ce que je "postais" là-dessus, et en famille on regardait pour Netflix. À chaque fois, on se pose la question», a-t-il dit.

Il prédit que faire l'épicerie prendra dorénavant plus de temps. «Les gens en parlent, l'épicerie va être plus longue, on prend le temps de regarder (l'étiquetage).»

Après avoir menacé d'imposer des tarifs douaniers de 25 % sur les importations canadiennes, M. Trump a finalement décidé, lundi dernier, d'accorder un sursis de 30 jours au Canada.

«On a 30 jours pour envoyer un message au président américain: (...) le Québec est un marché important pour les entreprises américaines et il va y avoir des répercussions», a rappelé M. Fortin.

Caroline Plante, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 18h00

Les accès à la résidence permanente pour raisons humanitaires se resserrent

Le gouvernement fédéral réduit le nombre de places disponibles dans ses programmes de résidence permanente pour réfugiés pour l'an prochain. Le plan actualisé des niveaux d'immigration prévoit 49 000 places pour les réfugiés souhaitant obtenir la résidence permanente en 2026, contre environ 58 000 cette année. Le Conseil canadien pour les ...

Publié hier à 12h00

Immigration: Roberge opte pour une baisse modérée et vise 45 000 par année

Le gouvernement Legault opte finalement pour une réduction modérée de l’immigration en baissant les seuils à 45 000 nouveaux résidents permanents par année pour la période de 2026 à 2029. Le ministre de l’Immigration, Jean-François Roberge, jonglait avec trois scénarios de baisse : 25 000, 35 000 et 45 000 immigrants par année. Il s’agit ...

Publié hier à 9h00

La FMSQ demande au tribunal de suspendre les effets de la loi 2

Ce sera au tour des médecins spécialistes, ce jeudi, de demander à la Cour supérieure de suspendre de façon provisoire des éléments de la loi 2 du ministre de la Santé, Christian Dubé, en attendant que leur contestation de la constitutionnalité de cette loi soit entendue sur le fond. La demande de sursis de la Fédération des médecins spécialistes ...