Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Élections du 3 octobre 2022

François Legault ne croit pas que la publicité préélectorale puisse être réglementée

durée 17h00
18 août 2022
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Le premier ministre François Legault ne voit pas comment le Directeur général des élections pourrait freiner les dépenses publicitaires en période préélectorale.

Dans une entrevue avec La Presse Canadienne la semaine dernière, le directeur, Pierre Reid, se disait d’avis qu’il faut resserrer la loi électorale pour mettre fin à ce qu’il a qualifié de «bar ouvert».

Difficile en effet d’échapper au barrage publicitaire qui a cours depuis quelques semaines déjà, sinon des mois dans certains cas. Ces dépenses publicitaires partisanes ne sont pas comptabilisées comme la loi l’impose une fois que les élections sont déclenchées.

Alors que M. Reid disait vouloir ainsi «donner une chance égale à tous», François Legault estime au contraire que c’est déjà le cas.

«C'était écrit dans le ciel à partir du moment où on met des élections à date fixe, tout le monde sait depuis longtemps qu'il y a une élection le 3 octobre. Ça fait que tous les partis politiques sont sur un pied d'égalité», a-t-il lancé jeudi, alors qu’il se trouvait à Sainte-Adèle dans les Laurentides pour présenter France-Élaine Duranceau, qui sera candidate caquiste dans la circonscription de Bertrand.

«Ça va bien notre affaire»
Pourtant, il a lui-même reconnu du même souffle que cette égalité n’est que théorique.

«Il y a beaucoup de monde qui ont souvent dit que les libéraux ont un trésor de guerre et ont toujours beaucoup plus d'argent que les autres. Bon, là c'est rendu que la CAQ, ça va bien notre affaire», a-t-il déclaré, précisant toutefois que son parti respectait «de façon religieuse» les règles voulant que les publicités partisanes soient payées à 100 % par le parti et non par des fonds publics. 

Mais pour le premier ministre, il semble clair que de vouloir réglementer les dépenses publicitaires partisanes avant le déclenchement des élections est illusoire.

«Si, demain matin, on change la loi – d’habitude une campagne électorale dure cinq semaines – et qu’on dit qu'il ne faut pas qu'il y ait de publicité ou que les coûts soient (comptabilisés parmi les dépenses électorales) dans les dix semaines avant, je vous prédis qu'il y a du monde qui vont faire de la publicité 11 semaines avant.»

«Où trace-t-on la ligne?»
«C'est qu'à un moment donné, où trace-t-on la ligne?» s’est-il interrogé.

«Le Parti libéral a sorti son programme au printemps. On ne peut pas empêcher un parti politique de faire connaître ses idées et d'en faire la promotion», a conclu le premier ministre, visiblement à l’aise avec les façons de faire actuelles.

La décision de tenir des élections à date fixe visait surtout à empêcher le parti au pouvoir d’utiliser le pouvoir de déclencher des élections au moment de son choix comme une arme électorale. Certains gouvernements pouvaient ainsi étirer leurs mandats jusqu’à cinq ans ou déclencher prématurément pour prendre leurs adversaires de court.

Cette incertitude rendait difficile le lancement de campagnes publicitaires préélectorales. Un des effets de l’imposition d’une date fixe pour les élections est de permettre à tous les partis de décider de faire de la publicité bien avant le déclenchement, sachant quand le scrutin aura lieu, ce qui favorise évidemment les partis mieux nantis financièrement. Or, c’est justement pour éliminer cet avantage que les règles entourant les dépenses électorales ont été mises sur pied, mais elles ne s’appliquent qu’à partir du moment où l’élection est déclenchée.

Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 11 juillet 2025

Carney affirme qu'Ottawa défendra les travailleurs et les entreprises face à Trump

Le premier ministre Mark Carney a déclaré que le gouvernement canadien défendrait «sans relâche» les travailleurs et les entreprises après les dernières menaces commerciales du président américain, Donald Trump. Dans une publication sur les réseaux sociaux diffusée tard dans la soirée, M. Carney a déclaré que le Canada continuerait de travailler ...

Publié le 11 juillet 2025

Chronologie de la guerre commerciale de Donald Trump avec le Canada

Plus d'un an avant l'élection présidentielle de novembre 2024, Donald Trump avait annoncé son intention d'imposer des droits de douane généralisés s'il remportait la présidence des États-Unis. Donald Trump a été élu le 5 novembre, et depuis, les dirigeants et les entreprises canadiennes ont connu des hauts et des bas. Il a menacé, promulgué, ...

Publié le 10 juillet 2025

Un rapport remet en question la justification des droits de douane américains

Un nouveau rapport d'un groupe de réflexion new-yorkais remet en question la justification des droits de douane imposés au Canada par le président américain, Donald Trump, fondée sur le trafic de drogue. Les données montrent que la grande majorité des saisies de fentanyl aux États-Unis sont liées à leur frontière sud. Le Manhattan Institute a ...