Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

PANDÉMIE COVID-19

Le coronavirus vu par les jeunes

durée 11h57
20 mars 2020
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
Jessica Brisson
email
Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

« On reconnaît la réalité de la situation, mais l'attitude des gens est triste. Les gens panique. », « On ne va pas commencer à se battre pour du papier de toilette. » « Restez calme, c'est ridicule ce type de comportement. » « Si tout le monde pouvait faire sa part et écouter les recommandations peut-être que ça irait mieux. » « Nous ne sommes obligés de nous faire des réserves de papier de toilette pour trois ans là. » « Je suis d’accord avec les mesures du gouvernement, mais je pense que les gens exagèrent. Je n’ai pas peur pour moi, mais je suis conscient qu’il faut faire attention pour les autres. » Ils ont 12, 13, 14, 15, 17 ans et sont témoins d’une crise sans précédent.

Si plusieurs adultes vivent avec beaucoup d’anxiété la crise de la COVID-19, les jeunes ont tendance à prendre avec un certain de recul la situation actuelle. « Ils prennent en effet, la situation avec une certaine distance que je dirais adéquate. Ils sont préoccupés, mais ne vivent pas de grande peur », explique Marie-Pier Ruel, psychologue.

Face à l’abondance d’information circulant dans les médias et sur les réseaux sociaux, certains jeunes pourraient tout de même développer de l’anxiété. Comment en tant que parents et adultes, pouvons-nous aider les jeunes à passer au travers de la situation. « Tout d’abord, il faut comprendre que l’anxiété et la peur sont des mécanismes de défense qu’il faut vivre. Si personne n’avait eu ces mécanismes, aucune action n’aurait été mise en place », poursuit la psychologue.

La métaphore de l’agent de bord

L’auteure et psychologue Caroline Berthiaume explique la gestion de l’anxiété via la métaphore de l’agent de bord. Si en avion, dans une zone de turbulence, les agents de bord gardent leur calme et poursuivent leur travail, les passagers auront tendance, eux aussi, à demeurer zen. Si au contraire, la panique s’empare du personnel, les passagers paniqueront.

« La métaphore représente bien la façon de faire avec nos enfants. En tant qu’adulte, il faut arriver à se réguler nous-même. Il faut gérer notre propre stress, c’est la base. Nous sommes le premier exemple pour nos enfants », indique Dr Ruel.

Selon Marie-Pier Ruel la meilleure façon de rassurer les jeunes c’est en leur parlant des vraies choses selon leur niveau de compréhension. « Il faut les questionner et s’arrimer à leurs besoins. Pour ne pas alimenter leur anxiété on prend soin de réponde à leurs questionnements, mais toujours en adaptant nos réponses à leur âge et leur capacité de compréhension. »

La psychologue ajoute que des crises comme celle que l’on connait présentement peuvent être bénéfiques pour les jeunes. « En fait, c’est très formateur. Ça permet aux jeunes de reconnaître et de tolérer certaines émotions, mais aussi ça permet de développer leur capacité d’adaptation », conclut-elle.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié à 9h00

Loi 2: les spécialistes demandent à la Cour de confirmer l'interprétation du PGQ

Revirement de situation, jeudi, en Cour supérieure à Montréal, alors que la demande de sursis provisoire des médecins spécialistes, qui cherchaient à faire suspendre des dispositions de la loi 2 du ministre Christian Dubé, n’a jamais été abordée. Avant même que ne commence la débat, l’avocat de la Fédération des médecins spécialistes du Québec ...

Publié hier à 18h00

Les accès à la résidence permanente pour raisons humanitaires se resserrent

Le gouvernement fédéral réduit le nombre de places disponibles dans ses programmes de résidence permanente pour réfugiés pour l'an prochain. Le plan actualisé des niveaux d'immigration prévoit 49 000 places pour les réfugiés souhaitant obtenir la résidence permanente en 2026, contre environ 58 000 cette année. Le Conseil canadien pour les ...

Publié hier à 12h00

Immigration: Roberge opte pour une baisse modérée et vise 45 000 par année

Le gouvernement Legault opte finalement pour une réduction modérée de l’immigration en baissant les seuils à 45 000 nouveaux résidents permanents par année pour la période de 2026 à 2029. Le ministre de l’Immigration, Jean-François Roberge, jonglait avec trois scénarios de baisse : 25 000, 35 000 et 45 000 immigrants par année. Il s’agit ...