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Fermeture des commerces non essentiels jusqu'au 4 mai : la FCEI demande de l’aide supplémentaire

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6 avril 2020
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Par Salle des nouvelles

La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) estime que la mise en pause prolongée de l'économie jusqu’au 4 mai place de nombreuses petites entreprises au bord du précipice.

Bien que la prolongation de la pause semble nécessaire pour réduire la propagation de la COVID-19 ajoute l’organisme, les répercussions sur les petites et moyennes entreprises québécoises seront majeures. La FCEI affirme que ces dernières doivent recevoir de l'aide supplémentaire immédiate de la part du gouvernement.

« Depuis le début de la crise, les pertes financières moyennes des PME québécoises ont presque triplé, passant de 50 000 $ à 140 000 $. À ce rythme, dans un mois, on va passer un point de non-retour. Sans soutien direct supplémentaire, plusieurs petites entreprises devront fermer définitivement. Et c'est le dynamisme économique de toutes les régions du Québec qui en pâtira. Il est important de se rappeler que les PME québécoises contribuent à hauteur de 30 % du PIB de la province et les petites entreprises (moins de 100 employés) assurent près des deux tiers des emplois du secteur privé, » a expliqué François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.

La FCEI souligne aussi que la fermeture des commerces non essentiels crée un terrain de jeu inégal pour les petits commerçants. Permettre aux grandes surfaces de vendre des objets, comme des outils de jardinage ou des téléviseurs, tout en fermant les commerces indépendants n'est pas juste pour ces derniers et ne rejoint pas l'objectif de distanciation sociale.

Plus d'endettement

Aujourd'hui, l'évolution du fardeau d'endettement des entreprises canadiennes surpasse celles des autres pays industrialisés. Au Québec, ce sont 35 % des propriétaires de PME qui ont affirmé être incapables d'augmenter leur endettement, selon les dernières données de la FCEI. Jusqu'ici les mesures de soutien gouvernemental se sont essentiellement traduites par des prêts, mais les PME ont besoin de subvention directe.

« Les PME n'ont plus de revenu. Les pertes occasionnées par la pandémie ne seront pas récupérées avant plusieurs trimestres, voire plusieurs années. Contracter un prêt aujourd'hui sans être certain de pouvoir le solder dans les délais prescrits, augmente la pression sur les chefs d'entreprise, qui font de leur mieux pour être solidaire et assumer leur responsabilité collective en ces temps difficiles. C'est de la responsabilité des gouvernements de les aider, » a ajouté M. Vincent.

Faits saillants

• En raison de la COVID-19, 43 % des PME québécoises disent ne pas pouvoir survivre plus d'un mois à une forte baisse de leurs revenus (sondage FCEI) ;

• Entre le 21 mars et le 2 avril, les pertes financières moyennes ont presque triplé, passant de 50 000 $ à 140 000 $ (sondage FCEI) ;

• Selon les données d'Industrie Canada, 67,6 % des emplois du secteur privé se trouvent en petites entreprises (moins de 100 employés) et 87,6 % en PME (moins de 500 employés);

• Selon le dernier rapport de la Banque TD, les entreprises canadiennes sont parmi les plus endettées au monde.

Demandes

La FCEI exhorte gouvernement du Québec et les municipalités de :

• Consentir aux entreprises un important allègement de l'impôt foncier commercial tant et aussi longtemps que la crise de la COVID-19 perdure (au moins 25 % de réduction du montant annuel total d'impôt foncier).

• Créer un fonds de secours prévoyant une subvention d'urgence additionnelle pour les entreprises qui subissent d'importantes pertes de revenus, une hausse significative de leurs coûts et/ou qui risquent de fermer de façon permanente à cause de la COVID-19 (jusqu'à un maximum de 5 000 $ par mois pendant 3 mois) afin de couvrir en partie leur loyer et d'autres coûts fixes. La priorité devrait être d'accompagner les entreprises forcées de fermer et celles qui ne peuvent bénéficier des programmes fédéraux.

• Créer des protections temporaires pour éviter que les locataires commerciaux soient expulsés pendant la crise COVID-19.

• D'adopter un programme pour protéger les propriétaires d'entreprise qui se paient seulement en dividendes et qui tombent entre les mailles du filet social.

• D'offrir un congé de cotisations des charges salariales (RRQ, RQAP, CNESST, etc.).

• D'envisager de suspendre les factures d'Hydro-Québec.

« Plus on attend pour venir en aide à nos petites entreprises, poumon de notre économie locale, plus les séquelles seront importantes et freineront notre prochaine reprise, » a conclu M. Vincent.

Rappelons que la FCEI est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 110 000 membres dans tous les secteurs d'activité et toutes les régions.

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