Une pieuvre géante se filme elle-même après avoir réclamé une caméra à des plongeurs

Une pieuvre géante du Pacifique ayant emprunté la caméra de deux plongeurs mérite un solide «10 sur 10».

Le vidéaste sous-marin John Roney a déclaré que lui et son compagnon de plongée de longue date, Chris Mullen, étaient allés le 5 août à Nanoose Bay, à l'est de l'île de Vancouver, un lieu réputé pour ses grandes pieuvres.

M. Roney a raconté qu'ils en avaient croisé plusieurs, mais qu'une pieuvre «particulièrement grande» — mesurant jusqu'à trois mètres de large, bras contre bras — avait retenu leur attention.

Elle se reposait sous un rebord, mais s'est immédiatement intéressée à eux après leur passage, a-t-il dit.

«Elle s'est approchée de nous directement, a sauté et a exploré ma caméra, puis je l'ai lâchée et je l'ai laissée agir pendant quelques minutes», a expliqué M. Roney.

La vidéo qui en a résulté était une démonstration fascinante du ventre rose de la créature, ses bras couverts de ventouses déployés comme un parapluie au-dessus de la caméra.

«Il a trimballé la caméra pendant un moment, la pointant vers un mur, etc. Il filmait tout seul, a raconté M. Roney en riant. Il a même eu la gentillesse d'utiliser ses ventouses pour l'éteindre après environ trois minutes de fonctionnement.»

Ce vidéaste sous-marin basé sur l'île de Vancouver et documentariste depuis de nombreuses années, a expliqué que le travail de l'animal était excellent.

«Dix sur dix pour la pieuvre, a-t-il dit. Honnêtement, c'est la meilleure vidéo de l'intérieur de la toile d'une pieuvre que j'aie jamais vue.»

«De loin meilleure que moi», a plaisanté M. Mullen.

Roney a ensuite publié la vidéo en ligne, remerciant la pieuvre.

La vidéo a reçu des milliers de «J'aime» et de commentaires.

Après avoir terminé avec la caméra, l'animal a sauté sur M. Mullen, l'entourant de ses bras et portant des ventouses sur son masque.

M. Roney a raconté avoir réussi à capturer le «câlin».

Plutôt que d'être agressif, le poulpe semblait curieux, utilisant ses ventouses pour explorer son environnement, a indiqué M. Roney.

«On voyait bien qu'il le tenait, mais ne l'attrapait pas, a-t-il ajouté. Chris avait l'air de s'amuser.»

«C'était un câlin très doux, se souvient M. Mullen à propos de cette rencontre rapprochée. C'est ce que j'espérais, c'est ce que je voulais.»

M. Roney a expliqué avoir effectué environ 1500 plongées au fil des ans, mais n'avoir eu que deux interactions rapprochées avec un poulpe.

Les poulpes géants du Pacifique sont des animaux fascinants et interactifs, et chaque fois qu'il en rencontre un, il ne s'en lasse pas, a souligné M. Roney.

Nono Shen, La Presse Canadienne