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Une candidate à l'élection partielle fédérale de l'Alberta reçoit des menaces de mort

durée 21h06
17 juillet 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

EDMONTON — Une candidate indépendante qui se présente à une élection partielle en milieu rural en Alberta affirme avoir cessé de faire du porte-à-porte en raison de menaces de mort.

Sarah Spanier, 33 ans, de Castor, en Alberta, affirme avoir informé la Gendarmerie royale du Canada (GRC) des menaces en ligne, notamment un commentaire sur les réseaux sociaux indiquant qu'elle serait accueillie avec un fusil de chasse si elle se présentait à la porte de quelqu'un.

Elle attribue les menaces et autres messages désobligeants qu'elle a reçus à son engagement en faveur des personnes transgenres pendant sa campagne dans la circonscription de Battle River-Crowfoot, qui englobe des collectivités comme Camrose, Drumheller et Wainwright.

Certains messages étaient ambigus, comme: «Si vous venez frapper à ma porte, vous ne savez pas ce qui va se passer», a raconté Mme Spanier en entrevue jeudi.

«C'est regrettable. J'ai eu des partisans qui sont également restés très discrets quant à mon soutien, craignant pour leur sécurité et leurs affaires, ce qui est vraiment déchirant à entendre.»

Mme Spanier est l'un des près de 80 candidats en lice dans Battle River-Crowfoot, la circonscription remportée haut la main par le conservateur Damien Kurek lors des élections générales d'avril.

Ce dernier a démissionné pour permettre à Pierre Poilievre de se présenter à une élection partielle après que le chef du parti a perdu son siège dans la circonscription de Carleton, à Ottawa.

Mme Spanier, qui s'est lancée dans la course début mai, a déclaré qu'elle faisait désormais exclusivement campagne en ligne et lors d'événements publics.

«J'aimerais faire du porte-à-porte. Il s'agit simplement de trouver des personnes qui se sentent suffisamment en sécurité pour m'accompagner et qui, selon moi, seront capables de se protéger si nécessaire», a-t-elle indiqué.

Elle a dit garder espoir de remporter l'élection partielle.

«Même si certaines personnes m'ont complètement démolie, j'ai aussi eu des conversations avec elles qui se sont transformées en signatures parce qu'elles écoutent et comprennent», a-t-elle raconté.

Elle a ajouté que la GRC avait recommandé à Mme Spanier de bloquer les commentaires haineux en ligne et lui avait dit que les menaces sont peu susceptibles d'être mises à exécution.

La candidate a affirmé qu'elle restait vigilante, car elle a vu des commentaires en ligne de personnes demandant son adresse personnelle.

«Étant dans une petite ville, il est très facile pour quelqu'un qui ne m'apprécie pas de donner mon adresse à qui veut la connaître», a-t-elle déclaré.

Les électeurs se rendront aux urnes le 18 août.

Le caporal Troy Savinkoff de la GRC a indiqué jeudi qu'aucune accusation n'avait été portée dans le cadre de l'enquête sur les menaces contre Mme Spanier.

«Je peux ajouter que, lors des récentes élections, la GRC a reçu des signalements de menaces et de méfaits ciblant divers candidats et leurs bureaux», a-t-il précisé.

«Ces actions n'ont pas leur place dans une société démocratique.»

Fakiha Baig, La Presse Canadienne