Un comité féministe de Québec solidaire dénonce le muselage des femmes
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Par La Presse Canadienne, 2024
QUÉBEC — Dans la foulée de la démission d’Émilise Lessard-Therrien de son poste de co-porte-parole, la Commission nationale des femmes de Québec solidaire (QS) dénonce le muselage des femmes et «l'influence croissante de personnes non élues démocratiquement» au sein du parti
La commission dit avoir tiré la «sonnette d'alarme à maintes reprises». «Les témoignages d’ex-candidates déçues, de membres démobilisées, de femmes de plusieurs circonscriptions, associations ou instances, ainsi que les tensions récurrentes sur les questions de parité s’accumulent et constituent un ensemble préoccupant qui met en lumière un enjeu crucial auquel il est impératif de s'attaquer», peut-on lire dans un message publié sur Facebook mardi.
On se dit également préoccupé que les «voix masculines dominent de plus en plus au sein des instances, du personnel et des élu·e·s de Québec solidaire».
«Des principes fondamentaux du parti, comme la parité, sont remis en question ou étiquetés “radicaux” avec le risque de faire taire de nombreuses femmes», ajoute-t-on.
«Un constat s’impose: il est impératif de laisser parler les femmes et d’arrêter de museler leurs idées ou leurs interventions pour correspondre à une certaine image», peut-on lire dans le message.
La responsable de la Commission nationale des femmes, Royse Henderson, écrit que la démission d'Émilise Lessard-Therrien «met en lumière une crise profonde au sein de Québec solidaire, une crise qui remet en question la place des femmes et la voix des militant·es dans le parti».
On se dit également préoccupé par «l'influence croissante de personnes non élues démocratiquement, qui prennent des décisions cruciales sur la communication et l'orientation médiatique du parti sans être tenues redevables devant les membres».
Thomas Laberge, La Presse Canadienne