Transplant Québec craint des impacts si le PL7 va de l'avant avec sa dissolution

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Par La Presse Canadienne, 2025
MONTRÉAL — Transplant Québec craint que sa dissolution, qui est prévue dans le projet de loi 7, n'entraîne une perte de donneurs d'organes, des ruptures de services et même une hausse de décès évitables. L'organisme demande à Québec de revenir sur sa décision.
Plus précisément, Transplant Québec demande de retirer du projet de loi 7 — «Loi visant à réduire la bureaucratie, à accroître l'efficacité de l'État et à renforcer l'imputabilité des hauts fonctionnaires» — toute disposition visant le transfert des activités de Transplant Québec vers Héma-Québec.
Avec ce projet de loi, la présidente du Conseil du trésor, France-Élaine Duranceau, espère réaliser d'ici 2029-2030 des économies de 35 millions $ en coupant notamment 220 équivalents à temps complet (ETC), dont une centaine dans le réseau de la santé.
Si le projet de loi était adopté tel quel, Héma-Québec prendrait en charge les activités de dons et de transplantations d'organes qui sont pour l'instant réalisées par Transplant Québec. Le financement de Transplant Québec prendrait fin le 1er avril 2026.
Mardi matin, Transplant Québec a plaidé sa cause lors des consultations particulières sur le projet de loi 7. La directrice générale de Transplant Québec, Martine Bouchard, a demandé au gouvernement de préserver un modèle qui fonctionne et qui sauve des vies.
Mme Bouchard a fait valoir que les activités que Transplant Québec coordonne chaque jour sont très loin de celles — tout aussi essentielles, spécifie Mme Bouchard — effectuées par Héma-Québec. Elle a mis de l'avant les 55 ans d'expérience de son organisation, affirmant que fragiliser ce système pourrait mettre en péril des centaines de vies chaque année.
Héma-Québec a voulu rassurer la population lors de l'annonce du transfert des activités de dons d'organes. «La priorité absolue d’Héma-Québec est le maintien intégral et inconditionnel des services entourant le don et la transplantation d’organes avant, pendant et après ce transfert. Ce processus repose en grande partie sur l’intégration fluide et harmonieuse de l’expertise du personnel de Transplant Québec», avait écrit la société d'État dans un communiqué diffusé le 6 novembre.
Héma-Québec rappelle qu'il a intégré la gestion du don de tissus humains en 2001 et qu'il est devenu le distributeur unique de tissus humains il y a un an. En 2024-2025, Héma-Québec a distribué près de 7700 tissus humains aux centres hospitaliers de la province.
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Katrine Desautels, La Presse Canadienne