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Repenser sa consommation en cessant d'acheter des vêtements neufs en mars

durée 11h04
26 mars 2023
La Presse Canadienne, 2023
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2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2023

MONTRÉAL — Un Québécois consomme en moyenne 40 kg de textile neuf par année, selon le média spécialisé en environnement Unpoincinq, qui a lancé au début du mois le Détox vestimentaire. Les personnes qui ont participé à cette initiative devaient éviter d'acheter un vêtement neuf pendant tout le mois de mars.  

On porterait nos vêtements seulement de 7 à 10 fois avant d'en disposer selon la société d'information Bloomberg. L'objectif du défi était d'amener les gens à repenser leur rapport aux vêtements et à encourager un mode de consommation plus conscient et responsable.  

On encourageait aussi les participants à désencombrer leur garde-robe et à éviter de remplacer ces vêtements s'ils ne sont pas essentiels. Le média québécois a créé un groupe Facebook pour son défi Détox vestimentaire auxquels sont abonnées quelque 2800 personnes. 

Unpointcinq accompagnait les participants en partageant plusieurs statistiques sur l'industrie vestimentaire, et aussi des trucs et astuces pour réduire sa consommation. Par exemple, lorsqu'un chandail est troué ou taché, on peut le transformer en sac réutilisable ou en torchon.  

Il est par ailleurs important de regarder l'étiquette des vêtements que l'on achète puisque tous les textiles n'ont pas le même impact sur l'environnement. Les tissus provenant de fibres synthétiques comme le polyester, le nylon et l'acrylique sont non biodégradables et produisent du microplastique. 

Lorsqu'on lave nos vêtements, ces microplastiques se retrouvent dans nos cours d'eau.

Maryline Baril la fondatrice de la boutique Marigold, qui a pignon sur rue à Verdun, considère que le défi est une belle initiative puisqu'il amène le consommateur à repenser ses achats. «Le meilleur choix c'est d'acheter moins, mais acheter mieux», dit-elle. 

Sa boutique de prêt-à-porter propose des vêtements qui sont entièrement désignés et fabriqués à Montréal. D'ailleurs, ses articles ont tous une étiquette qui détaille le coût rattaché pour chaque étape du vêtement. 

Mme Baril nuance toutefois que si les gens n'achètent plus du tout de vêtement neuf, elle ne pourra plus vivre de sa passion de la mode et devra fermer boutique. Elle prône donc les objectifs derrière le défi Détox vestimentaire, mais si le Québec en entier cesse d'acheter des vêtements neufs durant tout le mois de mars, cela n'est pas viable financièrement pour elle. 

Katrine Desautels, La Presse Canadienne