Primes non versées aux infirmières: la cause de la FIQ devant le Tribunal


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Par La Presse Canadienne, 2025
Le Tribunal administratif du travail a commencé à entendre, lundi, la requête de la FIQ contre Santé Québec et d'autres établissements de santé, à cause de certaines primes et ajustements qui n'ont toujours pas été versés aux infirmières, bien que la convention collective ait été signée en décembre 2024.
Certaines primes devaient être versées 45 jours après la signature de la convention collective, d'autres 120 jours après, soit avant le 5 avril dernier. Il y avait de nouvelles primes et des primes qui ont été modifiées, comme celles de soir, de nuit.
Mais, au dire du premier témoin de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), Jérôme Rousseau, «il y a encore des primes qui ne sont pas versées» à ce jour.
Lorsque la FIQ a demandé des explications à Québec, au fil des mois, des «difficultés de programmation» dans les systèmes de paie ont été évoquées, a-t-il rapporté.
La FIQ a donc déposé une plainte d'entrave aux activités syndicales contre Santé Québec et les employeurs, dans laquelle elle demande non seulement le versement «sans délai» des primes et ajustements, mais aussi des intérêts, de même que le versement de dommages moraux et punitifs.
M. Rousseau a rapporté que ce n'est pas la première fois que cela se produit, que la FIQ avait vécu de semblables difficultés pour la convention collective 2021-2023. À l'époque, des sommes de plusieurs milliers de dollars étaient dues à des infirmières, a-t-il relaté.
Et, selon lui, lorsqu'il y a de tels délais dans le versement de sommes dues, la colère des membres se tourne vers l'organisation syndicale, qui se fait reprocher de ne pas savoir négocier, de ne pas encadrer suffisamment ces délais — ce qui affecte sa crédibilité auprès de ses membres, a affirmé M. Rousseau.
Lia Lévesque, La Presse Canadienne