Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Plus de dépistage du cancer colorectal au Canada, mais moins de tests Pap

durée 12h48
6 août 2025
La Presse Canadienne, 2025
durée

Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2025

MONTRÉAL — Davantage de personnes ont eu recours à des tests de dépistage du cancer colorectal, mais moins de femmes déclarent avoir passé un test Pap tandis que le taux de mammographie est resté stable, selon des données publiées mercredi par Statistique Canada.

Les données sont issues de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2024. Elles montrent que l'an dernier, 49 % des personnes âgées de 50 à 74 ans (excluant les territoires) ont déclaré avoir eu une analyse de selles au cours des deux années précédentes ou avoir passé une sigmoïdoscopie dans les 10 dernières années, ce qui représente une hausse de six points de pourcentage par rapport à 2017.

Le cancer du côlon est le troisième type de cancer le plus courant au Canada. Les tests de dépistage sont habituellement proposés aux personnes âgées de 50 à 74 ans, mais les lignes directrices varient selon les provinces. Au Québec, une coloscopie est recommandée tous les deux ans pour les personnes âgées entre 50 et 74 ans sans symptômes.

Par rapport aux mammographies, qui permettent de détecter le cancer du sein — le cancer le plus courant chez les femmes — la proportion de Canadiennes de 50 à 74 ans ayant déclaré avoir récemment passé une mammographie était comparable à celle enregistrée en 2017.

L'an dernier, 79 % des 50-74 ans ont dit avoir passé une mammographie au cours des trois dernières années, cette proportion s'élevant à 78 % en 2017. L'Alberta et l'Ontario sont les provinces les plus performantes avec un taux respectif de 84 % et 81 % des femmes qui vont faire une mammographie. La Belle Province arrive au troisième rang avec 79 %.

Les lignes directrices pour la mammographie peuvent varier quelque peu d'une province à l'autre. Au Québec, lorsqu'elles atteignent 50 ans, les femmes reçoivent une lettre les invitant à passer une mammographie. Les femmes de 50 à 74 ans sont admissibles au Programme québécois de dépistage du cancer du sein, et les femmes de 70 à 74 ans ont été incluses dans le programme en 2024.

La raison la plus courante évoquée par les femmes qui n'ont pas passé de mammographie était parce qu’elles ne croyaient pas que c’était nécessaire. Plusieurs ont aussi mentionné que leur médecin ne pensait pas que c'était nécessaire ou ne leur en avait pas parlé, et 12 % ont dit ne pas avoir de fournisseur de soins de santé, une proportion égale à celles qui ont peur de l'inconfort de ce test.

Le cancer, toujours la principale cause de décès

Quant au cancer du col de l'utérus, les plus récentes données indiquent que 69 % des femmes âgées de 25 à 69 ans ont passé un test Pap au cours des trois années précédentes, ce qui est moindre que la proportion de 74 % enregistrée en 2017. Les femmes plus âgées étaient moins propices à se faire dépister que chez les plus jeunes (25 à 49 ans).

Au Canada, les tests de dépistage du virus du papillome humain (VPH) remplacent de plus en plus les tests Pap. Au Québec, cette transition est déjà bien entamée, et, d'ici 2026, toutes les régions devraient avoir remplacé le test Pap par le test VPH, qui est plus précis pour détecter le cancer du col de l'utérus.

En 2024, le tiers des Canadiennes de 25 à 69 ans ont dit avoir bénéficié du test VPH au cours de leur vie. Au Québec, ce taux s'élève à 39 %, ce qui est supérieur à la moyenne nationale, au contraire de la Nouvelle-Écosse (27 %) et l'Ontario (31 %) qui arrive au bas du classement.

Tous types confondus, le cancer demeure la principale cause de décès au Canada. En 2023, un peu plus du quart des décès au pays étaient attribuables au cancer. On estime qu'environ deux Canadiens sur cinq seront atteints d’un cancer au cours de leur vie.

Le contenu en santé de La Presse Canadienne obtient du financement grâce à un partenariat avec l’Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est l’unique responsable des choix éditoriaux.

Katrine Desautels, La Presse Canadienne