Négos des pharmaciens d'hôpitaux: l'intervention de Dubé et Duranceau demandée

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Par La Presse Canadienne, 2025
MONTREAL — Les négociations pour le renouvellement de l'entente de travail des pharmaciens d'établissements sont figées. Les pharmaciens demandent aux ministres Christian Dubé et France-Élaine Duranceau d'intervenir pour faire débloquer les discussions qui n'avancent plus.
Dans un contexte de pénurie criante de pharmaciens dans les hôpitaux et en CHSLD, l'Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (A.P.E.S.) estime que la situation actuelle «ne peut plus perdurer». Elle affirme que seule l'intervention de la présidente du Conseil du trésor et du ministre de la Santé permettra une conclusion rapide de la négociation en cours.
L'entente de travail avec les pharmaciens d'établissements est échue depuis mars 2023.
«L'A.P.E.S. a la volonté de régler la négociation d'ici Noël, mais avec les mandats actuellement entre les mains de la partie patronale, il est impossible d'atteindre cet objectif. Nous n'avons toujours pas abordé le cœur de la négociation alors que notre entente de travail est échue depuis bientôt trois ans», déplore par voie de communiqué Linda Vaillant, pharmacienne et directrice générale de l'A.P.E.S.
«C'est pourquoi il est temps que les ministres s'engagent et donnent aux négociateurs les mandats qui nous permettront enfin d'avoir de réelles discussions. Il est de leur responsabilité de le faire», ajoute-t-elle.
La pénurie de pharmaciens dure depuis 20 ans, selon l'A.P.E.S. La situation est pire que jamais. Selon leurs données sur les effectifs, 20 % des postes de pharmaciens en établissement étaient non pourvus en date du 1er avril 2025, ce qui représente 379 postes dans les hôpitaux, CHSLD et maisons des aînés du Québec. En 2022, 18 % des postes étaient non pourvus.
Ces données concernent uniquement les postes existants et non les besoins réels pour répondre à la demande croissante, notamment en raison du vieillissement de la population et de la hausse des maladies chroniques.
D'autre part, la relève n'est pas au rendez-vous. Il faut faire une maîtrise à l'université pour devenir pharmaciens en établissement. Or, cette année, seules 70 des 120 bourses ont été offertes pour poursuivre des études à la maîtrise. L'A.P.E.S. appelle les décideurs à appliquer des solutions. Selon l'association, la transition des pharmaciens résidents vers un statut de salariés plutôt que de boursiers permettrait d'augmenter l'intérêt pour cette carrière.
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Katrine Desautels, La Presse Canadienne