Mélanie Hubert a de l'opposition; il y aura élection à la présidence de la FAE


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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — La présidente de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE), Mélanie Hubert, a de l'opposition à la tête du regroupement de syndicats d'enseignants.
Elle affronte Catherine Beauvais-St-Pierre, qui est actuellement présidente de l'Alliance des professeures et professeurs de Montréal — le plus grand des syndicats affiliés à la FAE.
L'élection aura lieu à l'occasion du congrès de la fédération, qui se déroule du 25 au 28 juin. Ce n'est que vendredi que le résultat du scrutin sera connu.
Le congrès réunit 450 participants, à Québec. Parmi les sujets au menu: la langue française, le numérique et la pénurie d'enseignants.
Les candidates
Mme Hubert vient du Syndicat de l'enseignement de l'Ouest de Montréal. À titre de présidente de la FAE, elle a été très présente dans les médias, notamment durant la grève des enseignants de la FAE, qui a duré cinq semaines, en novembre et décembre 2023. Plus récemment, on l'a vue dénoncer les restrictions budgétaires en francisation et, de façon plus générale, en éducation.
Sous sa gouverne, toutefois, la FAE a été critiquée pour avoir utilisé des fonds pour contester la Loi sur la laïcité de l'État devant les tribunaux.
«Maintenant que plusieurs défis sont relevés, j’aborde l’idée d’un second mandat avec une grande conviction: la FAE a besoin de stabilité. Nous avons traversé des turbulences. Nous faisons face au populisme, à un gouvernement intransigeant, à un ministre qui s’ingère et qui impose. La profession enseignante est mise à mal, encore et encore», affirme-t-elle, dans une présentation destinée aux délégués du congrès.
Mme Beauvais-St-Pierre préside actuellement l'Alliance des professeur(e)s de Montréal. On l'a aussi lue et entendue dans les médias, notamment lors de la controverse entourant l'école Bedford, où un climat d'intimidation, d'insubordination, d'influence religieuse et de matières qui n'étaient pas enseignées avait été dévoilé dans un rapport.
«J’ai l’habitude des médias, même en contexte de crise, et je sais faire entendre notre voix dans l'espace public», affirme-t-elle dans sa présentation destinée aux délégués.
«Le prochain mandat exigera une solide préparation en vue de la prochaine négociation nationale», ajoute Mme Beauvais-St-Pierre, en notant qu'elle a participé à plusieurs négociations. «Il nous faudra tirer des leçons du passé, planifier stratégiquement et nous appuyer sur une direction claire et un leadership assumé. C’est ainsi que nous pourrons naviguer avec cohérence et gagner en cohésion dans l’organisation.»
La FAE regroupe neuf syndicats d'enseignants du préscolaire, primaire, secondaire, de la formation professionnelle et de l'éducation des adultes, soit ceux de Montréal, de la Pointe-de-l'île, de l'Ouest de Montréal, de Laval, de l'Outaouais, de Québec, des Basses-Laurentides, de la Haute-Yamaska et des Seigneuries (région de Vaudreuil-Dorion).
Elle représente environ 60 000 enseignants. Elle est la deuxième plus importante organisation syndicale représentant des enseignants de ce niveau, après la Fédération des syndicats de l'enseignement, affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
Lia Lévesque, La Presse Canadienne