Les pressions sociales durant les Fêtes engendrent stress et anxiété

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Par La Presse Canadienne, 2025
MONTRÉAL — La période des Fêtes est synonyme pour plusieurs d'un véritable marathon d'événements pour souligner Noël et la nouvelle année, ce qui peut engendrer stress et anxiété. À travers ce tumulte, il est important de respecter ses limites et de prendre soin de sa santé mentale, rappelle un psychologue clinicien.
Pour la plupart des personnes, Noël et le Jour de l'an représentent des moments de réjouissance. Mais pour une partie de la population, ces événements sont stressants.
«La plupart du temps, c'est parce qu'ils se sentent stressés par le temps qu'ils ont pour accomplir beaucoup de tâches et peut-être qu'il y en a qui ont des conflits dans la famille et ils vont se retrouver avec des personnes avec qui ils ne s'entendent pas très bien. Ça se peut que les causes soient dues à un souvenir que les fêtes de Noël vont déclencher qui est triste ou anxiogène», détaille Perry Adler, psychologue clinicien et chargé d'enseignement au département de médecine de famille à l'Université McGill.
Il explique que le stress et l'anxiété apportent de la tristesse et de la fatigue chez certaines personnes. Cela peut aussi engendrer des symptômes physiques. «Ça peut se manifester par des symptômes physiologiques, comme de se sentir très tendu dans les muscles, avoir des maux de tête, un mal au dos, mal à l'estomac. On peut se trouver plus irritable, plus prêt à se fâcher», explique M. Adler.
Il ajoute que les réseaux sociaux vont apporter une pression supplémentaire en présentant une image qui est vraiment parfaite. «Ce n'est pas la réalité dans la vie, soulève-t-il. Trop souvent, les gens ont des attentes qui sont irréalistes, trop perfectionnistes. C'est le temps d'être plus gentil envers nous-mêmes, d'être moins exigeant avec nos propres attentes et celles des autres.»
Écouter ses besoins, sans faire fi des coutumes
M. Adler souligne que les gens se mettent eux-mêmes la pression d'avoir beaucoup d'activités sociales, parce que «c'est la tradition».
«On peut avoir ces interactions durant toute l'année. On n'est pas obligé de tout concentrer dans les dix jours de cette période-là», fait valoir M. Adler.
Pour le Jour de l'an particulièrement, les mœurs et coutumes sous-entendent qu'on doit participer à une fête grandiose, avec du champagne, un repas festif, de la musique et tout le tralala. «Mais ce n'est pas comme ça pour tout le monde. Il y a des personnes qui préfèrent des célébrations beaucoup plus tranquilles, et c'est important de comprendre vos valeurs, qu'est-ce qui va vous faire plaisir et d'être content avec le style qui est le meilleur pour vous», explique M. Adler.
Par ailleurs, la dépression saisonnière rend le contexte des Fêtes plus difficile à traverser pour ceux qui en sont affectés. «C'est bien établi qu'un manque de soleil, un manque de lumière, peut influencer un certain pourcentage de la population», souligne le psychologue. Il affirme qu'il est normal de se sentir un petit peu plus triste, mais que si «votre capacité de fonctionner est vraiment affectée négativement», cela peut valoir la peine d'investir dans une lampe de luminothérapie et de consulter un professionnel de la santé.
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Katrine Desautels, La Presse Canadienne