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Les préfets de l’Abitibi-Témiscamingue exigent un ministre régional

durée 15h12
25 août 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

QUÉBEC — Alors qu'un remaniement ministériel est en préparation à Québec, les préfets de l'Abitibi-Témiscamingue exhortent le gouvernement de nommer un ministre parmi les élus de la région.

«On veut absolument être capables de faire entendre nos revendications. C'est juste normal d'avoir ce qu'on mérite. Actuellement, on a l'impression qu'on est oubliés complètement», soutient le président de la Conférence des préfets de l’Abitibi-Témiscamingue, Jaclin Bégin, en entrevue avec La Presse Canadienne.

C’est le ministre du Travail et député de Trois-Rivières, Jean Boulet, qui est actuellement responsable de la région de l’Abitibi-Témiscamingue en plus d’avoir la responsabilité de la Mauricie et du Nord-du-Québec.

Jaclin Bégin assure que sa sortie n’est pas un désaveu envers M. Boulet.

«C’est quelqu'un qui a vraiment une très bonne écoute, sauf qu'on dirait que quand les messages arrivent dans les ministères, il y a très peu de suivi et très peu de résultats», explique-t-il.

La région de l’Abitibi-Témiscamingue est représentée par trois députés caquistes: Suzanne Blais (Abitibi-Ouest), Pierre Dufour (Abitibi-Est) et Daniel Bernard (Rouyn-Noranda–Témiscamingue).

Jaclin Bégin n’a pas souhaité exprimer de préférence à savoir lequel des trois députés devrait accéder au conseil des ministres.

Le remaniement doit avoir lieu dans les jours suivant la fête du Travail, indique une source gouvernementale.

«Le statu quo n’est plus acceptable»

M. Bégin cite une étude indiquant qu’à chaque année, l’Abitibi-Témiscamingue verse davantage au gouvernement du Québec qu’elle n’en reçoit en retour.

Le déficit fiscal annuel est estimé entre 666 millions $ et 822 millions $ avec le gouvernement du Québec, selon cette étude.

Jaclin Bégin veut que cesse le «mur à mur» et demande au gouvernement de revoir les critères des programmes de subventions, puisque actuellement l’Abitibi-Témiscamingue serait défavorisée.

«Nous contribuons massivement à l’économie du Québec, mais nous faisons face à un sous-financement chronique qui freine notre essor, affaiblit notre attractivité et compromet notre avenir démographique. Le statu quo n’est plus acceptable», affirme le président de la Conférence des préfets.

«Déception»

La région de l’Abitibi-Témiscamingue a fait beaucoup parler d’elle à l’Assemblée nationale dans les derniers mois.

En mai dernier, dans une entrevue radiophonique à l’émission Des matins en or de Radio-Canada, le député de Rouyn-Noranda–Témiscamingue, Daniel Bernard, a critiqué son propre gouvernement.

Il a notamment déploré qu’aucun élu de la région ne soit représenté au conseil des ministres.

Il a ensuite dû faire acte de contrition. «C'est une déception parce qu'on trouvait qu'il avait fait une belle sortie», dit Jaclin Bégin.

Quelques jours plus tard, c’est son collègue, le député Pierre Dufour, qui demande à son propre gouvernement d’écouter davantage les régions.

Thomas Laberge, La Presse Canadienne