Les partis d'opposition à l'Assemblée nationale scandalisés par une idée de la SAAQ


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Par La Presse Canadienne, 2024
QUÉBEC — L'opposition officielle à Québec est scandalisée que la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) ait songé à piger dans le fonds d'indemnisation des victimes pour éponger ses déficits.
C'est l'ex-directeur de la vérification interne de la SAAQ, Daniel Pelletier, qui a fait cette révélation, mardi, lors de son témoignage à la commission Gallant chargée d'enquêter sur les ratés de SAAQclic.
Mercredi, le libéral Monsef Derraji a déposé une motion au Salon rouge rappelant que le fonds destiné aux accidentés de la route ne servait pas à «éponger des déficits découlant de la mauvaise gestion des projets informatiques».
La motion a été adoptée à l'unanimité. Plus tôt, en mêlée de presse, la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, avait déclaré qu'il était hors de question «d'enlever de l'argent pour les accidentés de la route pour payer SAAQclic».
«L'usage qu'on peut faire de l'argent qui est dans ce fonds-là, il est prescrit par la législation. Donc, on ne peut pas faire ce qu'on veut avec cet argent-là», a-t-elle expliqué.
Le gouvernement peut se servir des excédents pour réduire le coût du permis de conduire ou financer des activités de sécurité routière, a indiqué la ministre.
Dans un communiqué distribué aux journalistes mercredi matin, la SAAQ a confirmé analyser un scénario selon lequel elle redirigerait des sommes vers la sécurité routière.
Cette «révision de l'affectation des activités de prévention en sécurité routière» n'aurait «aucun lien» avec SAAQclic. «Le fonds (...) ne peut être utilisé pour combler le déficit de la SAAQ», a reconnu la société d'État.
Par ailleurs, un investissement supplémentaire dans la sécurité routière ne compromettrait pas la «bonne santé financière du fonds», donc n'affecterait pas sa «capacité à indemniser les personnes accidentées de la route», a-t-elle ajouté.
Caroline Plante, La Presse Canadienne