Les Manitobains sont appelés aux urnes mardi pour une élection à potentiel historique


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Par La Presse Canadienne, 2023
WINNIPEG — C'est jour de vote ce mardi au Manitoba, où après quatre semaines de promesses, de débats et de publicités controversées, l’élection générale pourrait marquer l’histoire d’une manière ou d’une autre.
Si la première ministre sortante Heather Stefanson menait le Parti progressiste-conservateur à une troisième majorité consécutive, elle deviendrait la première femme à être élue première ministre lors d'une élection générale au Manitoba.
En effet, Mme Stefanson n’a pas été élue première ministre en 2019. Elle a plutôt succédé à Brian Pallister en 2021 lorsque les membres du parti l’ont choisie pour diriger leur formation.
De l'autre côté, si le Nouveau Parti démocratique (NPD) l’emportait après sept ans dans l'opposition, son chef Wab Kinew deviendrait le premier premier ministre d'une province canadienne à être issu des Premières Nations.
Il s’agirait d’un moment spécial pour M. Kinew, dont le défunt père n’avait même pas le droit de vote lorsqu’il était un jeune adulte en vertu des lois canadiennes en vigueur à l’époque.
Les sondages d'opinion suggèrent que les néo-démocrates sont en tête, en particulier à Winnipeg, où se trouvent 32 des 57 sièges de l'Assemblée législative.
Le soutien aux conservateurs a chuté pendant la pandémie de COVID-19, alors que les hôpitaux se débattaient pour faire face à l’augmentation du nombre de cas et que des dizaines de patients en soins intensifs étaient transportés par avion vers d’autres provinces.
Le NPD, qui a remporté 18 sièges lors des dernières élections, a fait des soins de santé le thème central de sa campagne. M. Kinew a notamment promis de rouvrir trois services d'urgence d'hôpitaux qui ont été déclassés par le gouvernement progressiste-conservateur.
Le NPD a fait des promesses dans d'autres domaines, comme offrir davantage de places en garderie, geler pendant un an des tarifs d'hydroélectricité et suspendre temporairement la taxe sur le carburant de 14 cents le litre, jusqu'à ce que l'inflation diminue.
Les progressistes-conservateurs, qui ont remporté 36 sièges lors des dernières élections, ont promis d'embaucher davantage de personnel pour le réseau de santé et de construire des infrastructures hospitalières.
Ils se sont également engagés à réduire les impôts pour aider les personnes confrontées à l’inflation et stimuler l’économie. Ils ont promis de réduire l’impôt sur le revenu des particuliers et de supprimer progressivement l’impôt que les employeurs paient sur leur masse salariale annuelle totale.
Quant à lui, le chef libéral Dougald Lamont espère faire grossir son caucus au-delà des trois sièges que les libéraux détenaient à l'Assemblée législative à la dissolution. De récents sondages d'opinion suggèrent toutefois que leurs appuis ont diminué.
Steve Lambert, La Presse Canadienne