Le transfert d'un meurtrier qui aurait embrassé une gestionnaire de prison est annulé


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Par La Presse Canadienne, 2025
PORT COQUITLAM — La Cour suprême de la Colombie-Britannique a ordonné le retour d'un meurtrier au premier degré dans une prison à sécurité minimale après qu'il eut contesté son transfert vers un établissement à sécurité supérieure pour avoir prétendument embrassé un membre du personnel.
La décision publiée cette semaine indique que Treyvonne Willis a été transférée de l'établissement à sécurité minimale William Head, sur l'île de Vancouver, à l'établissement à sécurité moyenne Mountain, à Agassiz, en Colombie-Britannique, en février.
Elle précise que Willis a été transféré après qu'un gardien a signalé l'avoir vu embrasser une gestionnaire correctionnelle dans une «pièce verrouillée et obscure».
Willis, qui a poignardé à mort Kaila Tran, 26 ans, à Winnipeg en 2012, a nié catégoriquement avoir embrassé la gestionnaire, mais a reconnu l'avoir serrée dans ses bras.
La décision indique que le directeur n'a pas suffisamment pris en compte le déséquilibre de pouvoir entre Willis et la gestionnaire, imposant au détenu la responsabilité d'«établir des limites pour se protéger» du «manque de professionnalisme» de la femme.
Le juge Eric Gottardi a affirmé qu'il partageait l'avis de Willis selon lequel la décision de transfert ne contenait pas de «constatation claire de l'existence d'un baiser» et que le directeur avait omis de préciser pourquoi il ne croyait pas la version des faits du détenu.
Le jugement affirme que les décisions de transfert de Willis étaient déraisonnables et ordonne son retour à la prison à sécurité minimale.
La Presse Canadienne