Le Bloc dénonce des coûts d'au moins 1,3 million $ pour la visite du roi Charles III


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Par La Presse Canadienne, 2025
OTTAWA — Le Bloc québécois dénonce l'invitation par le gouvernement de Mark Carney du roi britannique Charles III à Ottawa, afin qu'il présente, en mai dernier, le discours du Trône, «décision» qui «aura été aussi chère qu’inutile», le coût de l'exercice s'élevant à au moins 1,3 million $.
Le parti d'opposition a fait ce commentaire par voie de communiqué, mardi, avec une déclaration du député Xavier Barsalou-Duval, porte-parole de la formation politique en matière de monarchie.
«En invitant Charles III, qui dispose d’un compte en banque qu’on imagine bien garni et en faisant payer la note aux Québécois, les libéraux se couronnent de ridicule! Le Bloc québécois continuera de porter les valeurs des Québécois sur cette question, en prônant l’abolition de la monarchie», a-t-il soutenu.
L'élu a demandé, avec le mécanisme parlementaire de la question au feuilleton, à Ottawa de détailler les dépenses reliées à cette visite royale des 26 et 27 mai dernier.
Le ministère du Patrimoine a répondu que le calcul des dépenses n'a pas encore été complété et devrait l'être d'ici environ six mois. Le ministère de la Défense a, quant à lui, fourni des coûts qui s'élèvent à 1,3 million $, dont 330 462 $ pour le «transport aérien et terrestre», notamment, de personnel de l'armée canadienne et de musiciens. Cela ne tient pas compte des «données définitives sur le carburant» puisqu'elles «ne sont pas encore disponibles», a-t-on précisé.
La Gendarmerie royale du Canada, qui avait également un rôle à jouer en matière de sécurité, n'a pas divulgué de coûts, répondant qu'«un examen manuel approfondi serait nécessaire pour (les) déterminer».
«Afin d’assurer la sécurité de nos membres et celle des personnes que nous protégeons, ainsi que l’intégrité des opérations et des mesures de sécurité, la GRC ne communique aucune information qui pourrait compromettre les mesures prises pour assurer la sécurité d’une personne ou d’un événement en particulier», a-t-on tenu à rappeler.
Les libéraux de Mark Carney ont toujours défendu la décision de faire lire le discours du Trône par le roi Charles III, faisant valoir que cela envoyait un message fort quant à la souveraineté du Canada.
Cela s'inscrivait dans le contexte de guerre tarifaire avec les États-Unis et de l'idée maintes fois répétée par le locataire de la Maison-Blanche, Donald Trump, qu'il vaudrait mieux que le Canada devienne le 51e État américain.
Le discours du Trône vise à définir les grandes orientations du gouvernement à l'ouverture d'un nouveau Parlement, comme c'était le cas au lendemain des élections remportées par les troupes de M. Carney.
La Presse Canadienne