La police arrête un homme qui aurait envoyé du fentanyl de Vancouver aux États-Unis


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Par La Presse Canadienne, 2024
SURREY — Les enquêteurs de crime organisé de la Colombie-Britannique ont annoncé l'arrestation d'un homme de 32 ans pour son rôle dans une opération qui aurait permis d'expédier du fentanyl de Vancouver vers les États-Unis.
L'Unité mixte d'enquête sur le crime organisé (UMECO) a déclaré dans un communiqué vendredi que Jordan Treleaven fait face à sept chefs d'accusation, dont le trafic et l'exportation illégale de fentanyl et de méthamphétamine, ainsi que la possession d'une arme à feu prohibée.
Le communiqué précise que les enquêteurs ont commencé à s'intéresser à un suspect en février qui était soupçonné d'importer des armes à feu illégales au Canada.
Un mandat de perquisition à Vancouver a permis de retrouver une arme et environ 600 grammes de fentanyl. Les enquêteurs ont ensuite découvert que quatre cargaisons de fentanyl en provenance de Vancouver, totalisant environ 1500 grammes, avaient été interceptées par le Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis.
La déclaration précise que les procureurs canadiens ont approuvé les accusations le 20 mai, et que Treleaven a été arrêté en Alberta jeudi par la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
La police anti-gang de la Colombie-Britannique explique que l'enquête sur les armes à feu qui a motivé le mandat de perquisition «reste en cours et implique un autre suspect».
Le chef de l'unité, Manny Mann, a dit que l'enquête avait permis de démanteler une opération de trafic de drogue transfrontalière, alors que le fentanyl «continue de causer des dommages importants à nos communautés».
Stephen Maloney, du Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis, a soutenu que l'interception de la drogue et de l'arme «démontre l'importance cruciale de la collaboration et des partenariats internationaux pour assurer la sécurité de nos communautés».
M. Maloney a déclaré que l'échange d'informations entre les gardes-frontières américains et canadiens et la police des gangs montrait la façon dont les activités criminelles transfrontalières pouvaient être interrompues grâce à la coopération entre les agences.
La responsable de la sécurité intérieure à l'ambassade des États-Unis à Ottawa, Magdalena Sigur, a assuré que les trafiquants transnationaux de fentanyl étaient une priorité pour son agence.
«Nous continuerons à travailler avec nos partenaires canadiens chargés de l'application de la loi pour démanteler les groupes criminels organisés qui menacent notre sécurité», a-t-elle déclaré .
Les droits de douane imposés par les États-Unis dans le cadre de la guerre commerciale avec le Canada ont été justifiés par le président américain, Donald Trump, en partie par des allégations concernant le fentanyl passé en contrebande à la frontière, bien que les autorités canadiennes aient suggéré que le problème était exagéré.
Les données du Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis montrent que les saisies de fentanyl à la frontière canado-américaine représentaient moins de 0,1 % du total saisi entre 2022 et 2024.
La Presse Canadienne