L'épave d'un navire qui a assiégé Québec est retrouvée en Écosse


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Par La Presse Canadienne, 2025
L'épave d'un navire britannique qui a participé aux sièges de Québec et de Louisbourg dans les années 1750 a récemment été retrouvée et identifiée en Écosse.
Les restes du HMS Hind ― une frégate de 24 canons de la Royal Navy construite à Chichester, sur la côte sud de l'Angleterre, en 1749 ― ont été trouvés en février 2024 après qu'une tempête ait emporté le sable qui les recouvrait à Sanday, l'une des îles accidentées des Orcades, situées au large de la pointe nord de l'Écosse.
Il a fallu le travail d'archéologues, de scientifiques et d'historiens locaux afin de percer son mystère.
La dendrochronologie, la science qui consiste à dater le bois à partir des cernes des arbres, a ainsi montré que le bois provenait du sud de l'Angleterre au milieu du XVIIIe siècle. Les chercheurs ont ensuite épluché les archives britanniques de l'époque, jusqu'à ce qu'un processus d'élimination les mène au HMS Hind.
Au cours de sa carrière militaire, le HMS Hind a joué un rôle dans l'expansion — et la contraction — de l'Empire britannique. Il a aidé la Grande-Bretagne à arracher le contrôle du Canada à la France lors des sièges de Louisbourg et de Québec dans les années 1750, et dans les années 1770, il a servi d'escorte de convoi lors de la tentative infructueuse de la Grande-Bretagne de conserver ses colonies américaines.
Vendu par la marine en 1784 et rebaptisé l'Earl of Chatham, le navire est devenu un baleinier, chassant les énormes mammifères dans les eaux arctiques au large du Groenland.
Un an plus tard, alors qu'il se rendait vers les zones de chasse à la baleine, il fit naufrage au large de Sanday par mauvais temps. Les 56 membres d'équipage ont survécu.
Les membrures du navire sont conservées dans un réservoir d'eau douce au Sanday Heritage Centre, tandis que des plans sont à l'étude pour le mettre en exposition permanente.
Jill Lawless, The Associated Press