L'ancien journaliste Evan Solomon devient le tout premier ministre de l'IA


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Par La Presse Canadienne, 2024
OTTAWA — Le premier ministre Mark Carney a créé un nouveau ministère de l'Intelligence artificielle (IA), apportant des changements et des ajouts importants à son cabinet mardi.
L'ancien journaliste Evan Solomon a prêté serment comme ministre de l'Intelligence artificielle et de l'Innovation numérique.
M. Solomon a été élu pour la première fois lors des élections du 28 avril dans la circonscription de Toronto-Centre. Il a auparavant travaillé comme animateur de télévision pour CBC-Radio Canada et CTV.
L'intelligence artificielle relevait auparavant en grande partie du portefeuille de l'Industrie, désormais dirigé par l'ancienne ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly.
Le gouvernement précédent a présenté un projet de loi sur la réglementation de l'IA ciblant les systèmes d'IA «à fort impact», qui n'a pas été adopté avant le déclenchement des élections.
Pendant la campagne électorale, M. Carney a souligné le potentiel économique de l'intelligence artificielle et a promis d'investir dans la formation, l'adoption et la commercialisation de l'IA.
La plateforme de son parti promettait d'accélérer la construction de centres de données, d'instaurer un crédit d'impôt pour encourager l'adoption de l'IA par les petites et moyennes entreprises et de promouvoir l'expansion des programmes des instituts d'IA du Canada afin de stimuler sa commercialisation. La plateforme promettait également de préserver la propriété intellectuelle canadienne au pays.
Depuis des années, les critiques affirment que, malgré la force du Canada en recherche sur l'intelligence artificielle, le pays tarde à commercialiser cette technologie et peine à en préserver la propriété intellectuelle.
Mark Carney a également promis d'utiliser l'IA pour accroître l'efficacité du gouvernement grâce à la création d'un bureau dédié à la transformation numérique, ainsi que de renforcer les capacités en IA sur le marché du travail.
Pendant les élections du printemps, on a peu parlé de la réglementation de cette technologie émergente, bien que la plateforme libérale ait promis de criminaliser la distribution de photos hypertruquées sexuelles non consenties.
Anja Karadeglija, La Presse Canadienne