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Jour 31: Legault tend la main, St-Pierre-Plamondon se voit dans l'opposition

durée 12h57
27 septembre 2022
La Presse Canadienne, 2022
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3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2022

MONTRÉAL — Alors qu'ils refusent traditionnellement de commenter les sondages, les chefs de partis ont sauté à pieds joints dans le sujet, mardi, le premier ministre sortant François Legault tendant déjà la main aux partis d'opposition advenant son élection à la tête d'un nouveau gouvernement.

Le dernier coup de sonde de la firme Léger, qui a été effectué pour le compte des médias de Québecor, confirme des observations déjà avancées par d'autres enquêtes: la Coalition avenir Québec (CAQ) est bien en tête, loin devant les oppositions qui se disputent la deuxième place presque à égalité.

Le chef caquiste François Legault, qui a assuré ne rien tenir pour acquis, a toutefois déjà tendu la main aux partis qui pourraient former l'opposition à l'Assemblée nationale.

Il a notamment dit qu'il pourrait s'inspirer des idées du Parti libéral du Québec, du Parti québécois et de Québec solidaire. 

«Il n'y a rien de réglé, il n'y a personne d'élu jusqu'à présent. Mais c'est sûr que si je suis élu comme premier ministre le 3 octobre, moi je me vois quand même un rôle de rassembler. De travailler avec les oppositions», a-t-il expliqué.

«Moi, ce que je veux, c'est de les consulter.»

De son côté, le chef péquiste Paul St-Pierre-Plamondon a encore semblé admettre qu'il ne sera probablement pas élu premier ministre, comme il l'avait fait à «Tout le monde en parle» dimanche dernier.

«Nous, on est une opposition qui se veut constructive, on peut former cette opposition officielle constructive qui veille à l'essentiel», a-t-il déclaré.

«On veut être cette voix-là», a-t-il ajouté.

De passage à Mascouche, le chef péquiste a dû s'expliquer sur une histoire de dépliants qui auraient été volés au député sortant caquiste Mathieu Lemay. Le bénévole péquiste en cause a été rapidement écarté, a assuré M. St-Pierre-Plamondon.

Québec solidaire avait été éclaboussé, lundi, concernant une vidéo de son ancienne candidate dans Camille-Laurin, Marie-Ève Rancourt, qui la montrait en train de retirer une publicité du Parti québécois dans une boîte aux lettres. 

Mme Rancourt s'est retirée de la course, ce qui pourrait ouvrir la voie au chef péquiste qui tente de se faire élire dans cette circonscription. Interrogé sur le sujet, le chef solidaire Gabriel Nadeau-Dubois n'a pas voulu donner de consigne aux électeurs solidaires pour la suite.

«Moi, je fais confiance à l'intelligence des électeurs, je les laisse faire leur choix pour le 3 octobre», a-t-il affirmé à Québec.

De son côté, la cheffe libérale Dominique Anglade n'a pas semblé s'inquiéter des nombreux sondages qui remettent même en question la possibilité que son parti devienne l'opposition officielle.

Interrogée sur sa campagne, Mme Anglade a assuré qu'elle ressentait des appuis sur le terrain. 

«Moi, ce que je rencontre, c'est des gens qui me disent, pas plus tard qu'hier soir: "Vous savez quoi? Vous m'avez convaincue de voter pour vous". Tout ça, ça doit se transformer dans des votes», a-t-elle insisté.

Elle n'a pas semblé croire M. Legault lorsqu'il parlait de collaboration.

«Naturellement, c'est pas son style de leadership, la collaboration. Il veut nous imposer ses idées, il ne veut pas collaborer.»

Pour sa part, le chef conservateur Éric Duhaime a fait de nouveau un arrêt à Québec pour discuter du projet de troisième lien et critiquer le tramway.

Radio-Canada a révélé qu'un consortium avait livré au gouvernement des données étoffées sur le troisième lien, ainsi que des conclusions. Des études existent sur le projet qui a été modifié plusieurs fois, mais le gouvernement caquiste ne veut pas les publier. 

Cela a fait bondir M. Duhaime.

«M. Legault a menti, il a menti à des millions de Québécois à plusieurs reprises, notamment lors des deux derniers débats, et notamment lors de notre échange à Tout le monde en parle dimanche soir», a-t-il tonné.

«M. Legault a des données en main, a des études en main, aujourd'hui, il doit les livrer.»

La Presse Canadienne