Gaza: La pression s'accentue pour que le Canada impose des sanctions à Israël


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Par La Presse Canadienne, 2024
OTTAWA — La pression monte pour que le gouvernement Carney impose des sanctions à Israël en raison de son offensive à Gaza et du blocage de suffisamment d'aide humanitaire pour répondre aux besoins vitaux des civils palestiniens.
Dans une déclaration publiée mercredi matin, le porte-parole du Bloc québécois en matière de droits de la personne, Alexis Brunelle-Duceppe, a tranché que «la seule chose qui pourrait contraindre (le premier ministre israélien Benyamin) Nétanyahou à respecter le droit international est de décréter (d)es sanctions, en concertation avec nos alliés».
Il ajoute que le Bloc fait cette demande depuis un an. «Décréter des sanctions dès maintenant contre Benyamin Nétanyahou et ses ministres qui encouragent ou ordonnent des crimes contre l’humanité, en concertation avec nos alliés, enverrait un signal fort que le Canada ne ferme pas les yeux sur ces crimes», a-t-il déclaré.
Le parti réclame aussi la fin de la livraison de tout matériel militaire aux autorités israéliennes. Le Nouveau Parti démocratique a les mêmes demandes que les bloquistes.
«Les néo-démocrates demandent depuis longtemps au gouvernement canadien de mettre fin à sa complicité à ce génocide. Le temps pour les déclarations est passé. Des actions sont nécessaires depuis longtemps, des choix politiques et moraux forts qui vont mettre de la pression sur Nétanyahou», a dit la porte-parole du NPD pour ce dossier, Heather McPherson, en point de presse.
Elle était accompagnée de médecins qui ont été à Gaza et qui ont décrit la situation sur le terrain. Ils ont raconté avoir soigné, chaque jour, des patients lourdement blessés par des tirs de drones et autres armes. Ils ont aussi noté que des milliers de professionnels de la santé ont perdu la vie alors que des hôpitaux ont été bombardés.
«En tant que médecin, je ne peux pas traiter un génocide. En tant que docteurs, nous ne pouvons pas arrêter la famine», a lancé Deirdre Nunan, chirurgienne orthopédiste qui a dit avoir traité des blessures terribles de nombreux patients.
Les libéraux interceptés par les médias dans les couloirs du parlement alors qu'ils se rendaient à la réunion de leur caucus, mercredi matin, n'ont pas voulu s'avancer sur la question d'imposer des sanctions contre Israël.
Une semaine s'est écoulée depuis que le Canada, dans une déclaration conjointe avec la France et le Royaume-Uni, a menacé de prendre des «mesures concrètes», évoquant des «sanctions ciblées».
La nouvelle ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, ne s'est pas arrêtée mercredi matin pour répondre aux questions des journalistes. Certains de ses collèges ont évité de se prononcer sur le sujet, soutenant que ces questions devaient être posées à Mme Anand.
Émilie Bergeron, La Presse Canadienne