Enquête: un agent de la GRC déplore des appels rejetés pour des alertes au public

HALIFAX — Un ex-agent de la GRC a dit à l'enquête sur la fusillade de masse en Nouvelle-Écosse qu'il était devenu tellement frustré d'essayer en vain d'amener le corps policier à adopter un nouveau système d'alerte publique qu'il en avait quitté les rangs.

Mark Furey, qui a ensuite occupé le poste de ministre de la Justice de la Nouvelle-Écosse, a déclaré qu'en 2012, il avait recommandé à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) de commencer à utiliser le système national d'alertes publiques, qui à l'époque pouvait diffuser des alertes intrusives via la télévision et la radio.

Mais M. Furey a dit dans des déclarations soumises à l'enquête que ses supérieurs ont rejeté l'idée, l'incitant à prendre une retraite anticipée.

La recommandation de M. Furey et son rejet ultérieur ont été discutés lors des audiences d'enquête vendredi, lorsqu'on a demandé à l'un des officiers les plus hauts gradés de la GRC pourquoi la police avait initialement tourné le dos à ce qui deviendrait plus tard le système En Alerte.

Le sous-commissaire Brian Brennan a déclaré qu'il ne faisait pas partie des discussions sur la proposition de M. Furey en 2012, mais il a dit qu'il se souvenait des conversations à l'époque sur ce que la proposition signifierait en termes d'investissement, de ressources, de formation et de conformité aux politiques.

Après qu'un homme armé a tué 22 personnes dans une région rurale de la Nouvelle-Écosse lors d'un carnage en avril 2020 qui a duré plus de 13 heures, la GRC a fait l'objet de vives critiques pour ne pas avoir utilisé le système En Alerte pour lancer des avertissements publics par radio, télévision et appareils sans fil.

Les responsables de la GRC ont répété à plusieurs reprises qu'En Alerte ne faisait pas partie de leur «boîte à outils» à l'époque, bien que la police était en train de préparer une telle alerte lorsque le tireur a été abattu par deux agents le 19 avril 2020.

La Presse Canadienne