Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Chefferie libérale: tous les candidats ouverts aux oléoducs et aux gazoducs

durée 17h33
3 mai 2025
La Presse Canadienne, 2024
durée

Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

LAVAL — Avec la guerre tarifaire de Donald Trump, tous les candidats à la chefferie du Parti libéral du Québec (PLQ) se sont montrés ouverts à différents degrés à des projets de gazoduc ou d’oléoducs, comme GNL Québec ou Énergie Est.

Pour l’ancien ministre fédéral Pablo Rodrigue, il est cependant nécessaire de respecter les normes environnementales et l'acceptabilité sociale.

«Il faut être ouvert aujourd'hui à tout ça. Il y a une donne qui a changé fondamentalement, c'est que les États-Unis que l'on connaissait, ce grand ami que l'on avait, n'existe plus», a-t-il affirmé lors du premier débat de la chefferie samedi à Laval.

Selon l'ancien président du Conseil du patronat, Karl Blackburn, il faut viser l’indépendance en termes d'énergie. «Dans un contexte où 75% de notre pétrole qu’on utilise ici transite par les États-Unis. Dans un contexte où presque la totalité du gaz naturel transite par les États-Unis (...) il est extrêmement important de tendre vers l'indépendance énergétique», a-t-il dit.

Bien que favorable à regarder ce genre de projet, l’ex-PDG de la Fédération des chambres de commerce, Charles Milliard, a émis un bémol en affirmant : «quand on demande aux politiciens: est-ce que vous êtes d'accord ou pas avec un projet, il faut que le projet existe. En ce moment, on nous demande de se prononcer sur des projets qui n'existent pas ou qui n'existent plus.»

L’avocat fiscaliste Marc Bélanger a soutenu que le «gouvernement doit envoyer un message clair qu’il est prêt à recevoir des projets».

C’est l'agriculteur de la Beauce Mario Roy qui a été le plus ferme sur le sujet, arguant qu’il fallait protéger la souveraineté canadienne face aux États-Unis. «Le projet d'Énergie Est et l'oléoduc du Saguenay doit être mis de l'avant et je m'engage à ce que ça soit mis de l'avant dès mon arrivée au pouvoir», a-t-il affirmé.

Québec a refusé d’autoriser le projet GNL-Québec à Saguenay en 2021. Ottawa a fait de même en 2022.

Le projet Énergie Est, quant à lui, visait à construire un oléoduc pour transporter du pétrole de l’Alberta vers le Nouveau-Brunswick. Le projet est mort en 2017.

Bourse du carbone

Mario Roy s’est d’ailleurs aussi prononcé pour que le Québec se retire du marché du carbone «le plus rapidement possible».

«C'est une question d'être capable de compétitionner face aux autres provinces et face aux États-Unis», a-t-il soutenu.

Questionnés sur le sujet après le débat, les autres candidats se sont tous dit en faveur du maintien du Québec dans le marché du carbone à l’exception de Marc Bélanger.

«Avant de me prononcer sur le sujet, je veux savoir si on s'appauvrit ou si on s'enrichit avec la bourse du carbone», a-t-il expliqué lors d’une mêlée de presse après l’affrontement.

Ce premier débat d’une série de six entre les aspirants chefs libéraux s’est fait sans trop de flammèches et de divergences idéologiques fondamentales.

Un second débat en anglais aura lieu dimanche à Sainte-Anne-de-Bellevue.

L’élection du nouveau chef libéral aura lieu lors d’un congrès qui se tiendra le 14 juin.

Thomas Laberge, La Presse Canadienne