Une mère de famille qui a tenté de tuer ses enfants, en juin 2013 à Sainte-Julienne, en les empoisonnant, a été condamné à une journée de prison, le 29 avril dernier.

En rendant sa sentence, au Palais de justice de Joliette, le juge Paul Chevalier a précisé que l’objectif de réinsertion sociale doit primer dans le présent dossier. Il s’est rendu aux arguments de l’avocat de la dame qui avait suggéré une telle peine.

Âgée de plus de 35 ans, l'accusée avait plaidé coupable à deux chefs de tentative de meurtre, en janvier dernier.

Le 4 juin 2013, la femme, qui voulait se suicider et entraîner avec elle ses deux enfants, dont un garçon souffrant d’autisme modéré, a mélangé des médicaments qui lui étaient prescrits, à de la compote, en leur disant que c’était des bonbons et elle en a consommé.

Sa fillette de moins de huit ans les a recrachés en disant que ce n’était pas des vrais bonbons alors que son garçon de plus de 12 ans a enlevé les pilules sur sa langue avec sa main.

Par chance, les enfants n’ont subi aucune séquelle physique à la suite de la mésaventure.

Par le passé, entre décembre 1995 et mars 2012, l’accusée a été hospitalisée dix fois dont 9 fois pour des psychoses brèves ou aiguës, une fois pour trouble de comportement. À cinq reprises, les médecins ont noté une déficience intellectuelle ou une intelligence lente.

La dame se sentait incapable de prendre soin de son enfant autiste. Elle avait même voulu faire annuler son bail en mai 2013, mais des intervenantes l’encourageaient à aller de l’avant dans ce projet.

Le juge Chevalier a condamné l’accusée à une année de prison, mais lui a accordé un ratio de 1.11 jour pour chaque jour de détention préventive, ce qui explique la sentence d’une journée à partir de maintenant.

La dame devra aussi se soumettre à une probation de trois ans assortie de plusieurs conditions.

La Couronne, qui demandait une peine de quatre ans, analysera attentivement la décision. Elle n’exclut pas la possibilité de la porter en appel.