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Le projet de société de hockey et de vie de Joé Juneau

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1 novembre 2016
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Gabriel Gignac
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Par Gabriel Gignac, Journaliste

L'ancien joueur de la Ligue nationale de hockey (LNH), Joé Juneau, travaille présentement sur un projet pilote hockey-école qui s'adresse aux jeunes de l'école primaire de Pont-Rouge et le programme démontre des résultats si intéressants que l'ex-hockeyeur souhaite développer ce projet à l'échelle provinciale.

Ce projet propose le sport du hockey à tous les élèves de l'école sans que ceux-ci n'aient pas à débourser un sou. Si le jeune ne peut se procurer un équipement à cause d'un coût trop élevé, Juneau et son équipe trouvent une façon de lui en fournir un. Tout ça est possible grâce à la collaboration de la municipalité qui donne les heures de glace, la collaboration du hockey mineur, la commission scolaire et du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport. Le projet communautaire pour une année coûte environ 80 000 $ (salaires des éducateurs physiques et des instructeurs nécessaires à l’élargissement du programme) pour 225 jeunes, garçons et filles.

Il y a trois pratiques sur la patinoire par semaine lors desquelles il y a un entraîneur, qui est le professeur d'éducation physique qui doit avoir la formation en hockey, et le coordonnateur Joé Juneau, qui fait son tour à l'occasion, sur la patinoire avec les 25 jeunes. Toutefois, les élèves doivent avoir une bonne attitude en respectant les gens, avoir un bon comportement et démontrer un effort. « Les notes scolaires ne sont pas obligées d'être extrêmement hautes. Ce n'est pas tout le monde qui est bon à l'école pour diverses raisons, mais si le jeune démontre qu'il s'implique et qu'il veut réussir, il pourra sauter sur la patinoire. C'est un travail d'équipe avec l'école pour savoir si le jeune peut venir jouer au hockey. Nous travaillons de façon pédagogique. Quand un jeune rate un ou deux entraînements, il se prend rapidement en main pour revenir pratiquer son sport », explique Joé Juneau qui est convaincu que son projet gardera les enfants intéressés à l'école en plus de leur montrer de belles valeurs éducatives.

L'ancien numéro 90 des Canadiens de Montréal a commencé son projet en 2006 au Nunavik avant d'apporter son projet dans sa ville natale l'an passé. Les résultats ont été si positifs que cette année, le programme hockey-école est désormais disponible dans quatre écoles de la région de Portneuf. « On n'aurait pas pu faire mieux dans le temps, car au Nunavik, nous avons surtout tenté des choses avec 14 communautés différentes et 17 écoles pour des jeunes de 5 à 18 ans qui vivaient des situations problématiques quant à l'éducation scolaire, le comportement et l'implication sociale », raconte-t-il en toute simplicité.

L'an dernier à Pont-Rouge, la majorité des résultats académiques ont soit été supérieurs où sont restés les mêmes alors que sur la patinoire la majorité des jeunes ont connu une amélioration de 40 % de leurs habiletés. « Sur la patinoire, l'engagement moteur d'un jeune dans nos exercices est de 35 minutes par pratique alors que dans une pratique du hockey mineur la moyenne est de 11 minutes et 30 secondes. Le hockey mineur fait ce qu'il peut avec les parents bénévoles, mais notre programme propose un pédagogue qui connait les bonnes techniques et qui permettra aux jeunes de progresser plus rapidement. Les jeunes du programme qui jouent dans des équipes de hockey mineur n'ont pas à aller pratiquer avec leur équipe le soir, ce qui permet aux parents de respirer après sa journée de travail et aux autres joueurs du hockey mineur de pouvoir mieux travailler lors des pratiques le soir. Le projet est bon pour tout le monde et permet des évolutions constantes », évoque celui qui a récolté 572 points dans la LNH. 

Quelques commissions scolaires de la province ont déjà téléphoné à celle de Portneuf pour en connaître plus sur le projet.

« Arrêtons de nous entêter avec le hockey civil »

Joé Juneau croit que le Québec devrait arrêter de s'entêter à garder le modèle du hockey civil qui ralentit la progression du sport nationale du Canada. « L'éducation et le sport, ici le hockey, ça va ensemble. Le football a mieux compris le système, je crois. Notre modèle québécois empêche à bien des jeunes de pouvoir jouer au hockey et d'autres ne progressent pas aussi bien, car le système est mal fait. Les parents bénévoles n'ont pas toutes les aptitudes nécessaires pour enseigner aux jeunes et nos meilleurs entraîneurs, on les envoie tous dans l'élite et on garde malheureusement les miettes pour les niveaux plus bas. Comment voulez-vous que ceux-ci s'améliorent? », questionne l'ancien choix de quatrième ronde des Bruins de Boston en 1988.

Ce dernier croit que la LHPS apporte du bon dans le domaine avec des entraîneurs qualifiés dans un environnement scolaire. Toutefois, ce n'est pas tout le monde qui peut profiter de ce modèle, car seuls les parents plus fortunés pourront permettre à leurs enfants d'évoluer dans ce circuit. « Avec ce modèle, le Maurice Richard de 2016 ne jouera jamais dans la Ligue nationale de hockey. Le sport doit être accessible à tout le monde pour des raisons de santé, sociale et éducative », signe Juneau qui souhaite que toutes les commissions scolaires de la province investissent dans ce projet avec la collaboration du gouvernement provincial.

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