375 cartes postales envoyées pour interpeller le ministre Proulx.
Les profs de Lanaudière en ont leur voyage
Par Salle des nouvelles
Les enseignantes et enseignants du Syndicat de l’enseignement du Lanaudière feront parvenir, au cours des prochains jours, un total de 375 cartes postales au ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, pour dénoncer l’introduction tous azimuts de nouveaux contenus dans les domaines généraux de formation, au gré des impératifs politiques du moment. Ces nouveaux contenus obligatoires n’ayant pas de case définie dans la grille-matières, ils amputent bien souvent le temps d’enseignement des autres matières pour être dispensés.
La carte postale porte le message L’école fourre-tout, j’en ai mon voyage! Ainsi, après l’ajout de notions sur l’intimidation et la violence, le civisme et l’orientation scolaire et professionnelle, c’est maintenant l’éducation à la sexualité qui se rajoute dans les contenus obligatoires. Or, le fardeau de ces ajouts repose trop souvent sur le dos du personnel enseignant, qui croule déjà sous la tâche.
« La grille-matières n’est pas élastique. On ne peut toujours rajouter des contenus éducatifs, aussi pertinents soient-ils, sans regarder le portrait dans son ensemble et voir ce qu’on doit encore une fois comprimer pour y arriver. Mais ça ne se comprime plus! La cour des profs est déjà pleine et nous manquons cruellement de temps pour enseigner les programmes existants en tenant compte de tous les défis du quotidien d’une classe », explique François Breault, président du Syndicat de l’enseignement du Lanaudière.
« Il est grand temps que le gouvernement se dote d’une vision globale en éducation et qu’il cesse d’ajouter des mesures à la pièce », ajoute-t-il.
Une opération nationale
Les cartes postales, signées par les enseignantes et enseignants de la région, seront acheminées directement au bureau du ministre Proulx. Au total, une trentaine de syndicats représentant des enseignantes et enseignants des quatre coins du Québec effectueront la même opération, dans le cadre d’une offensive menée par la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), à laquelle ils sont affiliés.
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