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Les organismes communautaires toujours aussi précaires malgré la demande grandissante pour leurs services

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27 novembre 2017
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Par Salle des nouvelles
Les transformations récentes au sein du réseau de la santé et des services sociaux inquiètent plusieurs acteurs en développement social, c’est ce que démontre l’étude réalisée par le Comité local de développement social de la MRC Joliette (CLDSJ) : Les organismes communautaires de la MRC de Joliette, État de situation et perspectives.
 
Ce portrait est l’aboutissement d’un processus de réflexion et d’échanges amorcé en 2013 sur les défis des organismes communautaires autonomes (OCA) à répondre aux besoins des citoyens et les stratégies d’action pour les aider à mieux se positionner pour l’avenir. 
 
Quatre grands constats se dégagent de l’étude : 
1- Le profil des personnes qui demandent de l’aide a changé ou évolué au fil du temps. Les personnes qui utilisent les services des OCA font face à un cumul de problèmes qu’ils soient d’ordre physique, mental ou financier ce qui a pour conséquence de rendre difficile la tâche des intervenants. 
 
2- Le financement de l’État est mal adapté à la réalité des organismes communautaires. Il est insuffisant pour actualiser leur mission, les obligeant à une course au financement alternatif qui mobilise leurs ressources. De plus, les exigences des programmes demandent de démarrer sans cesse de nouveaux projets ce qui crée de nouveaux besoins alors qu’ils ont du mal à répondre à leur mission première. 
 
3- Les organismes communautaires ne sont pas reconnus à leur juste valeur. Malgré leur niveau de formation et leur ancienneté, 63 % des travailleurs à temps plein (30 h et plus) gagnent moins de 35 000 $ par année, 14 % entre 45 000 $ et 55 000 $ et seulement 2 % reçoivent plus de 55 000 $. Cette situation entraîne une importante mobilité du personnel (46 %), de l’instabilité au sein des équipes et une perte d’expertise qui augmente la fragilisation du milieu.
 
4- Les services rendus dans le réseau public sont insuffisants et l’accès est souvent trop long et complexe. Les organismes communautaires compensent du mieux qu’ils peuvent et subissent des transformations qui les éloignent de leur mission. Par exemple, la plupart des communications avec le Réseau se font par écrit et Internet ce qui oblige les personnes peu lettrées ou allophones à faire appel aux organismes communautaires simplement pour accéder et comprendre l’information.
 
Pour les répondants, le ministère de la Santé doit prendre ses responsabilités face à la population dans une vision, un programme intégré à long terme, inclusif et prenant en compte la réalité du terrain. Une approche qui devrait favoriser l’implication de tous dans le paysage social afin de maximiser les ressources, éviter les dédoublements et améliorer la qualité de vie de la population.
 
 
 
Depuis l’an 2000, les membres du comité local de développement social MRC de Joliette s’affairent à travailler ensemble sur plusieurs chantiers reliés au développement social faisant ainsi un lieu où les forces vives du territoire mettent en commun leurs compétences, leur connaissance du territoire, leurs énergies et leurs talents d’influenceurs, de penseurs et de communicateurs au service de nos citoyens afin d’améliorer leur qualité de vie.

Photo : Josée Fafard, FADOQ - Région Lanaudière, Françoise Boudrias, Mairesse de Ste-Mélanie,  Marie-Christine Laroche, Conseillère Notre-Dame-des-Prairies, Nathalie Loyer, La Soupière Joliette Lanaudière, Marie-Ève Ducharme, Association pour les jeunes de la  Rue de Joliette, Stéphanie Godin, Orignal tatoué, Gabriel Ste-Marie, député fédéral de Joliette, Marie-Chantal, Maison des jeunes Café-rencontre du Grand Joliette, Véronique Hivon, députée provinciale de Joliette, Lynda Champagne, Centre d’action bénévole Émilie-Gamelin et Lyne Préville, MRC de Joliette.

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  • ML
    Michel Laplante
    temps Il y a 6 ans
    En tant que président d’un organisme communautaire dans les hautes-Laurentides, je partage totalement les vues de cet article. En effet, les gouvernements fontt des coupes dans les services et les OSBL se retrouvent à compenser sans qu’en leur budget augmente. Les services sociaux référent en pensant que les bénévoles ont tous les qualifications pour aider des gens avec de plus en plus de problèmes de santé physique et mentale. C’est de plus en plus inquiétant.

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