Véronique Hivon dénonce une loi inhumaine et inefficace
Par Salle des nouvelles
« Qui peut vivre avec 399 $ par mois en 2016? C’est carrément impossible. Le gouvernement libéral essaie encore de faire des économies sur le dos des plus démunis. Une gouvernance de courte vue qui ne tient pas compte des coûts sociaux infiniment plus grands qui découleront de cette loi qui aggravera les problèmes de pauvreté au Québec », a dénoncé vigoureusement la députée de Joliette Véronique Hivon, dans la foulée de l’adoption de la Loi 70 par le gouvernement libéral, avec la collaboration de la Coalition avenir Québec (CAQ).
« L’aide sociale, c’est une aide de dernier recours. La loi 70 porte gravement atteinte à la dignité des personnes assistées sociales », a décrié Véronique Hivon. En plus de pointer du doigt le caractère inhumain de la loi, elle souligne l’inefficacité de l’approche retenue : « Le gouvernement libéral n’a pas encore compris que ce n’est pas en sanctionnant les gens que nous allons les aider à se sortir et à briser le cercle de la pauvreté. Ça ne fonctionne pas! »
Le député de St-Jean et porte-parole du Parti Québécois en matière de solidarité sociale, Dave Turcotte, s’est battu bec ongles afin que des amendements soient apportés à la loi et que des mesures incitatives, plutôt que coercitives, soient instaurées. L’opposition a d’ailleurs réussi à obtenir des gains, notamment une évaluation de la loi après deux ans de mise en œuvre. Également, il sera possible de décliner un emploi si le salaire net est inférieur à ce qu’une personne recevait à Objectif-Emploi et les femmes enceintes pourront continuer à suivre un programme au-delà de 20 semaines.
« Mon collègue s’est battu de toutes ses forces pour infléchir la position du gouvernement et arracher ces amendements. Notre parti est le seul à avoir été présent à toutes les séances de travail et nous avons présenté des dizaines de propositions pour améliorer le projet de loi », a insisté la députée de Joliette, qui rappelle également l’opposition unanime des organismes venus se faire entendre en commission parlementaire.
« Encore une fois, ce gouvernement montre qu’il n’a aucune vision de société et qu’il est déconnecté, insensible, qu’il est à des années lumières de comprends la réalité des gens qui luttent au quotidien contre la précarité et la pauvreté. C’est consternant », de conclure la députée de Joliette.
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