Véronique Hivon présente son plan de réforme de l’exercice de la démocratie
La candidate à la direction du Parti Québécois, Madame Véronique Hivon, accompagnée du député de Labelle et auteur du Manifeste pour une nouvelle culture politique, Monsieur Sylvain Pagé, a présenté ce matin son plan de réforme de l’exercice de la démocratie pour rebâtir la confiance entre la population, ses élus et ses institutions.
Ce plan se décline en trois premiers axes, soit la réforme du mode de scrutin, la revalorisation du rôle de député et la rénovation de la pratique parlementaire : « Afin de rebâtir le lien de confiance avec les citoyens, des réformes majeures dans nos manières de faire s’imposent. Depuis plusieurs années, le député de Labelle et moi réfléchissons aux moyens à prendre pour redorer le blason de la démocratie et réduire le cynisme et la désaffection. Les travaux de mon collègue réalisés en 2011 ont été une importante source d’inspiration », a déclaré Madame Hivon.
Comme priorité, Véronique Hivon compte mettre de l’avant un processus clair qui permettra de réformer le mode de scrutin afin de lui ajouter des éléments de proportionnalité. « Si je suis élue cheffe du Parti Québécois, puis première ministre, 2018 marquera la dernière élection à se faire avec le mode de scrutin actuel. Dans les 100 premiers jours d’un gouvernement du Parti Québécois sous mon leadership, nous déposerons une proposition de réforme, inspirée des travaux menés sur le sujet au Québec depuis 2002 et encore de manière très actuelle par le Mouvement Démocratie nouvelle, laquelle sera suivie d'une consultation non partisane visant une participation et une adhésion citoyennes significatives. Il est temps de valoriser l’exercice du droit de vote et de donner un sens à chaque vote exprimé », a déclaré la candidate à la direction.
Revaloriser le rôle de député et rénover la pratique parlementaire
Au-delà de la réforme du mode de scrutin, Véronique Hivon est convaincue que la confiance passe par la revalorisation du rôle de député, afin que celui-ci soit mieux à même de représenter ses commettants et qu’il ne soit pas, particulièrement lorsqu’il est issu du parti ministériel, un simple faire-valoir de son parti ou du pouvoir exécutif. Dans cette optique, l’assouplissement de la ligne de parti apparaît incontournable. « Sous mon leadership, les députés du Parti Québécois auront la possibilité de voter librement sur toutes les questions qui seront soumises à leur considération, à l’exception des éléments de programme, des questions budgétaires et des votes de confiance. Il est temps que les élus jouissent d’une liberté d’expression accrue. Cela ne pourra que contribuer à augmenter la responsabilité des élus et à leur faire gagner en crédibilité auprès de la population », a déclaré Madame Hivon.
Dans le même esprit de revalorisation, la candidate entend proposer à l’ensemble des élus d’autres moyens concrets d’agir, comme favoriser les mandats d’initiative des représentants du pouvoir législatif et la mise sur pied statutaire de commissions spéciales multipartites et non partisanes sur des enjeux de société qui touchent l’ensemble de la population, comme ce fut le cas avec la Commission sur la question de Mourir dans la dignité. Une fois au gouvernement, elle mettrait en outre fin à la pratique systématique des « questions plantées » des députés ministériels aux ministres lors de l’étude des crédits.
Finalement, Véronique Hivon plaide pour une transformation significative de la pratique parlementaire. Afin de redonner du sens aux travaux parlementaires et de les rendre conformes aux aspirations de la population, la candidate souhaite proposer des manières de faire qui s’inscrivent dans une nouvelle culture parlementaire, convaincue qu’elle est de la nécessité de dépoussiérer les manières de faire traditionnelles, au premier chef la période de questions : « Le triste spectacle ultra-partisan a assez duré. Le débat est essentiel à la démocratie mais encore faut-il qu’on débatte vraiment. Le théâtre et le jeu doivent céder le pas aux vrais débats! La population nous regarde et elle s’indigne de comportements qu’elle juge trop partisans, belliqueux, voire disgracieux. J’entends convaincre mes collègues des autres partis de l’urgence d’agir pour modifier le style mais aussi le fonctionnement de la période de questions », a-t-elle indiqué.
Le député de Labelle a pour sa part tenu à rappeler qu’il a appuyé Véronique Hivon en bonne partie pour son esprit réformateur et sa volonté de rendre la vie démocratique et parlementaire plus conforme aux souhaits des citoyens : « Je me réjouis de l’ambition et de la volonté réelle de Véronique Hivon de réformer nos institutions démocratiques, à innover, à faire autrement. Rarement a-t-on vu une parlementaire aussi déterminée à donner l’exemple. Elle a compris qu’il ne faut pas baisser les bras devant le cynisme ambiant. Elle a compris qu’il faut faire confiance à la population, que celle-ci ne veut plus vivre la démocratie aux quatre ans, mais bien pendant quatre ans. Elle a compris que la confiance entre la population et ses élus est essentielle afin de proposer de grandes réformes, de grands changements. Avec Véronique Hivon, faisons-nous confiance! », a conclu Sylvain Pagé.
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