Sirop d’érable : des producteurs bloqués par le gouvernement
En dépit d’une météo exécrable, de nombreux acériculteurs se sont réunis cette semaine devant l’Assemblée nationale pour dénoncer le rapport Gagné déposé récemment par le ministre de l’Agriculture, Pierre Paradis. André Villeneuve, Le député de Berthier et porte-parole en matière d’agriculture, accompagné de plusieurs collègues du Parti Québécois, dont la députée de Joliette, Véronique Hivon, se sont joints aux producteurs et dénoncent l’attitude du Parti Libéral dans ce dossier : il blâme les producteurs, alors que c’est au gouvernement que ça bloque.
En plus de la députée de Joliette, les élus du caucus lanaudois, le député de Rousseau, Nicolas Marceau et le député de Terrebonne, Mathieu Traversy, unissent leur voix à celle d’André Villeneuve, qui n’a pas mâché ses mots : « Ce sont plus de 1200 producteurs de sirop d'érable qui ont convergé à Québec pour demander au Ministre de cesser ses attaques contre les producteurs de sirop d’érable. Le rapport propose de mettre fin à la mise en marché collective pour augmenter la production globale de sirop. Or, cela fait plus d’un an et demi que la Fédération des producteurs acéricoles demande à la Régie des marchés agricoles, la permission d’effectuer 2 350 000 entailles supplémentaires pour justement, augmenter sa production ».
« Déjà, il est trop tard pour le printemps 2016. Comment le Ministre peut-il accuser les producteurs de laisser le marché aux Américains, alors que c’est à la Régie que la demande bloque? », s’interroge le porte-parole. La Fédération estime que ce délai inutile représenterait un report d’investissement de 50 M$.
Les député(e)s considèrent que si le Québec a pu devenir un leader mondial dans le domaine de l’érable avec des ventes dans plus de 80 pays, c’est justement parce que les producteurs ont fait front commun. À l’instar de ses collègues, André Villeneuve se demande donc pour quels motifs le gouvernement s’entête à vouloir réparer ce qui n’est pas brisé : « Avec une hausse annuelle de production de 11%, et une progression des ventes à l’international de près de 30% depuis 5 ans, pourquoi s’attaquer au fonctionnement de cette filière ? ».
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