Près de trois ans après son arrestation, deux anciens enseignants ont reconnu avoir produit de la pornographie juvénile.
Sonia Boivin, 38 ans, de Notre-Dame-des-Prairies, et Vincent Bouchard, 36 ans, de Trois-Rivières, ont plaidé coupable cet après-midi (24 novembre), au palais de justice de Joliette, d’avoir produit, imprimé ou publié de la pornographie juvénile, de distribution de pornographie juvénile et de complot pour leurre informatique.
Les accusations en lien avec la pornographie juvénile ont été modifiées par voie sommaire, ce qui signifie que la peine minimale est de 90 jours de prison au lieu d’un an, par acte criminel.
Les évènements reprochés aux accusés ont eu lieu entre le 3 septembre et 15 octobre 2011. Vincent Bouchard a communiqué avec Sonia Boivin et se serait fait passer pour une autre personne qui était fictive. Durant les conversations, M. Bouchard aurait proposé un « trip à trois » avec une adolescente d’âge mineur.
C’’est alors que Mme Boivin a entrepris une conversation avec la jeune fille qui s’est avérée un personnage purement inventé par Vincent Bouchard, puisque c’était lui-même qui discutait avec la jeune femme via internet.
En aucun moment, il n'y a eu échange de photos ni de consultations de sites pornographiques impliquant des jeunes d’âge mineur.
Selon le résumé des faits de la procureure des poursuites criminelles et pénales, Me Ariane Roy-Drouin, c’est l’ancien conjoint de Mme Boivin qui a découvert le pot aux roses. Il a convaincu celle-ci de se dénoncer à la police. Après une courte enquête, la Sûreté du Québec a procédé à l’arrestation des deux accusés, le 7 décembre 2011.
À la suite du plaidoyer de culpabilité, le juge Bruno Leclerc, avec l’accord des avocats des deux parties, a ordonné la confection d’un rapport présentenciel et d’une évaluation sexologique. Ceux-ci reviendront en cour le 21 mai 2015 pour les représentations sur la peine.
Questionné par le journal, l’avocat de Sonia Boivin, Me Johnny Bianchi, a indiqué qu’il entend demander la peine minimale de 90 jours de prison pour sa cliente.
Elle pourrait perdre son emploi
Lors de son arrestation, Sonia Boivin à l’emploi de la Commission Scolaire des Samares comme enseignante en arts plastiques à l’école secondaire Barthélemy-Joliette. Elle avait été aussitôt été suspendue sans solde.
Maintenant qu’elle a plaidé coupable, elle 20 jours pour aviser la Commission scolaire de sa situation. « Par la suite nous devrions soumettre au comité exécutif la recommandation de retirer Sonia Boivin de nos listes de rappel », a indiqué au journal, Sylvain Boucher, directeur-adjoint des ressources humaines, après l’audience.
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