Une bannière antiracisme installée sur la 158
Un groupe de militants antiracistes de la région a dressée ce matin une bannière sur un viaduc de la route 158 prônant la tolérance à l’endroit des réfugiés syriens en voie d’être accueillis dans la région de Joliette.
Le groupe baptisé Antiracisme Lanaudière a installé, très tôt ce matin, une banderole portant le message « Bienvenue aux réfugié-e-s. Fuck le racisme » sur un viaduc de la route 158 à Joliette. Par voie de communiqué, le groupe s’est dit extrêmement préoccupées par la vague de xénophobie et de racisme qui semble frapper le Québec à la veille de l’arrivée de milliers de Syriens.
Le groupe a de plus déploré que les nombreux sondages démontrent que près de six Québécois sur dix sont en défaveur de l’accueil de ces personnes réfugiées. Il souligne que « des banderoles portant le message « Non aux réfugiés syriens » sont apparus aux quatre coins du Québec et qu’une pétition anti-réfugié-e-s a circulé, nous nous inquiétons d’entendre, de la bouche d’élus québécois et de certains chroniqueurs, toute une série d’amalgames plus que douteux associant syriens, musulmans et terroristes. »
Le groupe dénonce également la décision du gouvernement fédéral qui, cédant aux forces démagogiques, refusera l’entrée au pays d’hommes célibataires, hétérosexuels et sans famille. « Ainsi, le Canada maintien en situation précaire des hommes a priori innocents sur des bases arbitraires et discriminatoires dont le sexe et la race, voire l’orientation sexuelle. Un homme hétérosexuels seul ou qui a perdu sa famille dans la guerre ou en fuyant celle-ci, n’est pas nécessairement un djihadiste de l’État Islamique. » Toujouirs par voie de communiqué, le groupe croit que le Canada renchéri les violences de Bassar Al-Assad et de l’État Islamique envers des dissidents politiques. « Ainsi, par notre peur et notre haine, nous en venons à annihiler nos supposées valeurs de liberté et d’égalité. »
Antiracisme Lanaudière affirme également qu’il est non seulement évident que le Canada, signataire de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés[1] (Conventions de Genève) depuis 1969, doit prêter main forte à toutes les personnes qui fuient les horreurs de la guerre, mais ces réfugié-e-s doivent également pouvoir enfin vivre en paix et dans la dignité une fois arrivées sur leur terre d’accueil.
« Nous souhaitons ainsi la bienvenue aux réfugié-e-s, notamment aux quelques dizaines que la région accueillera, et par le fait même nous dénonçons la stigmatisation, la discrimination et le racisme qui se sont manifestés ces dernières semaines envers ces personnes. Nous en profitons également pour lancer un appel à la population locale à l’ouverture et à la solidarité. »
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