Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Émoi chez les policiers de la SQ

durée 13h46
8 juillet 2014
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Guy Latour
LANAUDIÈRE - 

Le décès tragique d’un policier de la Sûreté du Québec, œuvrant dans un poste d’une MRC du nord de Lanaudière, a semé l’émoi chez ses collègues de travail.

«Ça créé une onde de choc, car c’est une confrérie qui est tissée serrée. C’est toujours très étonnant et déstabilisant», a avoué au Journal, Pierre Veilleux, président de l’Association des policières et policiers provinciaux du Québec.

Celui-ci ajoute que ses collègues ont été rencontrés par une équipe de psychologues «afin d’enlever et de dissiper le doute, pour accepter le deuil qui débute».

Localement, personne n’a tenu à commenter le dossier du décès de ce policier du poste de Berthier. La nouvelle a été rapidement diffusée sur les médias sociaux, notamment par le groupe de soutien aux policiers du Québec. De très nombreuses personnes ont rendu hommage à l’agent qui revenait tout juste d’une année sabbatique.

Il s’agissait du second suicide à survenir au sein de la communauté policière en moins de deux jours. Un agent de la Sécurité publique de la MRC des Collines-de-l’Outaouais a retourné son arme contre lui, à l’intérieur même du poste de police. Le jeune homme avait été embauché à peine un mois plus tôt.

Chaque année, une moyenne deux policiers commet l’irréparable. «C’est peu sur les 5 700 policiers que nous représentons, mais c’est toujours deux de trop», souligne M. Veilleux.

L’Association des policières et policiers provinciaux du Québec (APPQ) offre notamment un programme d’aide pour ses employés. «Lorsqu’on constate qu’un policier montre des signes de détresse psychologique, on fait le nécessaire pour l’aider à s’en sortir», a précisé au Journal, Laurent Arel, porte-parole de l’APPQ.

Bien qu’il n’existe pas de données précises sur le nombre de policiers qui profite de ce programme d’aide, l’APPQ estime que plus de la moitié des interventions sont liées à des problèmes familiaux et conjugaux.

Des ressources sont disponibles

D’autres ressources sont disponibles pour les agents de la paix qui traversent une période difficile.

Sur la page Facebook «Soutien aux policiers du Québec», on invite les gens à communiquer avec le Centre de prévention du suicide de Lanaudière ou la Vigile.

Cet organisme, à but non lucratif, est une maison d’accueil pour les premiers répondants, agents de la paix, militaires, professionnels de la santé et juridiques, les membres de leur famille immédiate ou toute autre personne dans le besoin.

«Les policiers, entre 45 et 60 ans, ont une plus grande résilience et résistance au stress puisque la plupart d’entre eux ont grandi dans une famille nucléaire. Beaucoup de policiers plus jeunes sont issus de familles dysfonctionnelles. Leur côté affectif est peut-être plus fragilisé», croit Jacques-Denis Simard, fondateur et président-directeur-général de la Vigile, pour expliquer le suicide chez les jeunes policiers.

De sa fondation en 1999 jusqu’en septembre 2012, la Vigile s’est associée à différentes maisons de thérapies qui traitent des dépendances.

En 2013, la Vigile a répondu à 1200 appels pour des problématiques diverses. Elle a accueilli 93 personnes au cours de la même période.

 

 

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


durée Hier 15h00

Technologistes médicaux: une pénurie silencieuse qui crée des retards dans le réseau

Travailleurs de l'ombre et métier méconnu du public, les technologistes médicaux sont essentiels pour traiter les patients. Toutefois, une «pénurie critique» de technologistes sévit présentement au Québec, ce qui engendre des retards dans le réseau de la santé.  Les analyses effectuées par les technologistes médicaux permettent au médecin de ...

durée Hier 9h00

Les besoins en psychologues seront comblés en 2026, estime le ministre Carmant

Les besoins en psychologues dans le réseau de la santé seront pourvus dans deux ans, selon les estimations du ministre des Services sociaux, Lionel Carmant.  Lors de l’étude des crédits budgétaires, jeudi, il a expliqué qu’il y avait 2271 psychologues actuellement dans le réseau et que les besoins se situaient à 2340, pour cette année, donc un ...

18 avril 2024

Près de 80 % des Québécois veulent une loi sur le don d'organes

Alors que l'Assemblée nationale se penche sur des façons d'améliorer la performance du Québec en matière de don d'organes et de transplantation, un nouveau sondage révèle que près de 80 % des Québécois sont favorables à l'adoption d'une loi pour y arriver.  Selon la directrice générale de Transplant Québec, Martine Bouchard, cela démontre ...