Joliette s’oppose à la fin de la distribution
Par Mathieu Ferland
Le conseil municipal de Joliette a adressé, de manière officielle, à Postes Canada, son refus de voir la distribution à domicile du courrier être remplacé par le futur système de boîte postale communautaire (BPCOM).
Le conseil de Joliette a officialisé sa démarche par le biais d’une résolution adoptée lors de la séance du 7 avril dernier. Avec cette résolution, la Ville avise Postes Canada qu’elle souhaite le maintien et l’expansion de la livraison du courrier à domicile. Ancien facteur durant 35 ans, le maire de Joliette, Alain Beaudry s’est dit extrêmement déçu pour les gens. En février dernier, Postes Canada a annoncé que les villes de Repentigny et de Charlemagne seraient parmi les premières à vivre cette situation dès l’automne prochain. Le maire Alain Beaudry est conscient que Joliette sera éventuellement touchée par cette situation. Il souligne que l’accès à ces boîtes postales sera plus difficile pour les gens âgés et ceux à mobilité réduite. Il ajoute également que plusieurs quartiers plus anciens de Joliette, notamment le centre-ville, ne se prêteront pas aussi facilement à l’implantation de ce nouveau système. Par ailleurs, certains quartiers à haute densité résidentielle demanderaient un très important volume de BPCOM. « J’espère sincèrement que Postes Canada a songé à ce détail », souligne M. Beaudry qui questionne l’aspect visuel que pourraient prendre les quartiers de Joliette.
D’autres manières de faire
Le maire de Joliette déplore également toutes les conséquences et désagréments que pourraient occasionner la présence de BPCOM. « Avec le nombre élevé de publicités que l’on retrouve dans le courrier, le problème des déchets pourrait prendre une proportion exponentielle si les mesures adéquates ne sont pas prises », poursuit M. Beaudry. Il ajoute qu’à ses yeux, Postes Canada aurait pu procéder autrement s’ils souhaitaient diminuer leur déficit. « Ils auraient pu procéder à deux ou trois distributions durant la semaine, c’est très drastique comme manière de faire », déplore Alain Beaudry. Ce dernier est toutefois conscient que la lettre envoyée à Postes Canada se veut une contestation plus symbolique, et qu’il y a peu de chances que l’organisme ne revienne sur sa décision.
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