Pas encore prêts à aller aux urnes
Par Louis-Antoine Lemire
La majorité des jeunes lanaudois rencontrés par le Journal considèrent qu’un étudiant de 16 ans n’est pas prêt à aller aux urnes pour exercer son droit de vote dans l’éventualité où l’âge légal serait abaissé.
Le Journal a rencontré 13 jeunes de trois écoles secondaires différentes pour discuter avec eux de la proposition du Parti québécois qui permettrait à un jeune de 16 ans de voter. Du nombre, huit élèves sont contre cette proposition tandis que cinq étudiants sont en accord.
Laurianne Guilbeault et Emma Dubois sont favorables. Par contre, il faut que l’école trouver un moyen de mieux les informer pour qu’ils puissent faire un choix éclairé, selon elles. « Ce ne sont pas tous les étudiants qui ont des parents qui s’intéressent à la politique pour en discuter avec eux », pensent-elles.
Vincent Morin et Maxime Schulz-Ratelle jugent que cette mesure permettrait aux étudiants qui sont politisés d’exercer leur droit de vote et par le fait même participer à ce processus démocratique. Selon eux, les gens qui ne s’intéressent pas à la politique ne viendront pas brouiller les cartes en votant de façon aléatoire. « Ceux qui n’aiment pas la politique vont tout simplement s’abstenir », croit-il.
Contre
Quant à eux, Jason St-Amour et Julien Landry, s’intéressent depuis longtemps à la politique. Par contre, ils croient que les connaissances du milieu politique de leur entourage sont trop limitées. « À 16 ans, notre pensée politique est assez restreinte », a souligné M. St-Amour. « La majorité des gens vont se fier à leurs amis ou parents qui ont une idéologie déjà faite », a ajouté M. Landry, qui voudrait même mettre le droit de vote à 21 ans.
Pour sa part, Christophe Roberge, estime que cette proposition fera en sorte que des gens voteraient n’importe quoi, seulement pour le plaisir de voter sans trop connaître les partis en place. De son côté, Alexandra Provost, pense qu’à cet âge, un jeune n’est pas préoccupé par les personnes qui vont gérer leur argent, car à cet âge, un étudiant n’en a même pas, selon elle.
Même son de cloche du côté d’Élizabeth Desmarais, qui soutient qu’un enfant de 16 ans n’est pas apte à prendre une décision qui affectera en grande partie les adultes. Quant à elle, Richère Pelletier, avise que les jeunes de 16 ans pensent plus à eux-mêmes qu’aux répercussions qu’un vote pourrait avoir sur le Québec. Finalement, Mélissa Gagné, pense que certains étudiants ont de la difficulté à choisir ce qu’ils vont mettre comme linge le matin. « Je ne vois pas ces individus choisir les élus qui représenteront le Québec », a-t-elle conclu.
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